Récoltes de blé 2016 dans la Marne : c'est encore pire que prévu
Les producteurs de blé de la Marne s'attendaient à de mauvaises moissons à cause des intempéries, mais pas à ce point là. Certains cultivateurs ont perdu jusqu'à... 75 % de leur production dans l'ouest marnais. Le gouvernement a annoncé mercredi 27 juillet un plan d'aide pour les céréaliers.

Au fur et à mesure qu'il moissonne, il le vérifie. "Toutes les variétés sont mauvaises, quelque soit la date de semis c'est mauvais, quelque soit la parcelle c'est mauvais...", avoue dépité Jean Paul Vinot, vice-président de la coopérative céréalière Novagrain (700 adhérents) à Sézanne dans l'ouest de la Marne. Dans l'ouest marnais, les producteurs de blé constatent cette année jusqu'à 75 % de pertes ! "Les rendements sont vraiment catastrophiques par rapport à un rendement habituel qu'on a dans la région qui est d'environ 10 tonnes par hectare... là on est à 2,5 tonnes par endroit", explique Jean-Paul Vinot. En cause : les intempéries du printemps et au mois de juin dans la Marne et les Ardenne.
Un plan d'aide annoncé par le ministre de l'agriculture
Le blé a bu la tasse, les rendements sont en forte baisse dans la Marne, et certaines exploitations pourraient être menacées. Car le principal problème, c'est la trésorerie. "Quand on livre pas grand chose, on a pas beaucoup de trésorerie et remettre en route une nouvelle culture ça nécessite pas mal de moyens", raconte Jean-Paul Vinot vice-président de la coopérative céréalière Novagrain à Sézanne et lui-même producteur de blé. Avant de rajouter : "va falloir aller voir son banquier pour négocier pour pouvoir redémarrer l'année prochaine".
Dès mercredi, face à l'ampleur de la crise -un quart de blé en moins en France-, le ministre de l'agriculture Stephane Le Foll a annoncé un plan d'aide pour les céréaliers. Un plan d'aide qui prévoit des mesures fiscales, le report des cotisations sociales et la mise en place d'un fonds de garantie par la Banque publique d'investissement (BPI), "pour aider à la mise en oeuvre des allègements et des reports de prêts au niveau bancaire".