Saint-Orens : touche pas à mon chasseur de sangliers !
vendredi 2 mars 2018 à 21:02 Par Stéphane Garcia, France Bleu Occitanie
La municipalité de Saint-Orens dans l’est de Toulouse, a écrit à ses administrés pour les prévenir de laisser travailler le lieutenant de louveterie en charge de la lutte contre la prolifération des sangliers. L’homme a reçu des menaces, il a démissionné.
Saint-Orens-de-Gameville, France
Dans un communiqué du 1er mars, la mairie de Saint-Orens, prévient ses administrés de la présence d’un lieutenant de louveterie sur le territoire communal. Son rôle ? Endiguer la prolifération de sangliers et d'autres nuisibles en bordure de ville. Depuis quatre ans, Jean-François fait cela bénévolement et il n’avait eu de problème jusqu’ici.
Un bénévole menacé
Ces trois dernières semaines ont été difficiles pour lui "Pendant une intervention de nuit on a rayé ma voiture personnelle avec un tournevis, on a saccagé mes pièges, on m’a menacé et cela rendait mes missions impossibles. Cela peut-être n’importe qui mais là on a passé un cap, s’en prendre à nos bien, cela devient grave et je ne veux pas que ça empire" explique le bénévole. Depuis le 1er mars, il a démissionné.
Une présence de sangliers importante
Il faut dire que les habitants des quartiers bordant le bois du Bousquet sont habitués à voir des sangliers. "On les voit partout et tous les jours. Les parents avec sept ou huit petits, ils mettent une sacrée pagaille sur la pelouse dans le jardin. Il va falloir faire quelque chose forcément, mais il y a longtemps que cela aurait dû être fait" explique Serge, 73 ans, favorable à l’éradication de ces animaux. D’autres sont plus mesurés ou même opposés à cela. "Déjà le côté « nuisible » me gêne un peu. Ce n’est pas au premier inconvénient qu'il faut de suite se braquer et vouloir éteindre cette espèce des alentours toulousains, d’autant que l’on piétine son environnement" argumente Stéphane.
Rappel à l'ordre de la mairie
C'est pour cela que la maire de Saint-Orens Dominique Faure a relayé un message dans la boite aux lettres de tous ses administrés. "L'idée est de dire aux personnes qui aimeraient que nous ne touchions pas à ces sangliers que nous sommes dans notre devoir de sécuriser les enfants, les familles, les cyclistes, les motocyclistes et les voitures. Nous avons déjà eu des accidents", prévient l’édile. La mairie envisage de déposer plainte si de tels actes se reproduisaient. Un nouveau lieutenant de louveterie devrait arriver dans les jours qui viennent pour s’occuper de Saint-Orens.