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Salon de l'agriculture : comment la Dordogne va être représentée sur le Salon

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Cette année, seuls cinq représentants périgourdins font le déplacement porte de Versailles. C'est deux fois moins qu'il y a deux ans. Mais pour compenser, le Conseil départemental agrandit son stand pour faire la promotion des produits du Périgord.

Le coin du Périgord au salon de l'agriculture Le coin du Périgord au salon de l'agriculture
Le coin du Périgord au salon de l'agriculture © Radio France - Antoine Balandra

Plus que quelques heures avant l'ouverture de la 56ème édition du Salon de l'agriculture. Chaque année, le rendez-vous attire plus de 600.000 visiteurs, en neuf jours. Pour les éleveurs et les producteurs qui font le déplacement, c'est une opportunité de faire découvrir leur savoir-faire et de vendre leurs produits. 

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Mais cette année, les agriculteurs et entreprises périgourdines sont moins nombreux à faire le déplacement porte de Versailles. Ils sont seulement 5, contre 8 l'année dernière et 11 il y a deux ans. Il y a les foies gras Grolière, les chèvres angora de la Ferme des 4 vents, le producteur de canards gras Alexandre Toson, le restaurateur Jean de Rocamadou et la brasserie artisanale de Sarlat.

La Dordogne a également envoyé une dizaine de vaches (limousines ou Prim'Hostein), un baudet du Poitou, et une quinzaine de chiens pour le Concours général agricole. Une centaine de viticulteurs sont aussi en compétition.

Des tarifs trop élevés

Mais tout le monde ne peut pas se permettre de faire le voyage. En cause : le prix du voyage, trop élevé pour certains. C'est le cas par exemple du producteur d'huile de noix Charlie le Gallo, récompensé chaque année, ou encore du vigneron Benoît Gérardin, qui estime à plus de 10.000 euros les neufs jours sur le Salon.

Jean-Christophe Mouret, producteur de noix à Nailhac, est un habitué du Salon, mais c'est terminé. "J'y allais depuis 2011, et mon père depuis une vingtaine d'années. C'est la première année où on n'y va plus", dit-il. "Ce n'est pas un coup de tête, ça fait deux ou trois ans qu'on y réfléchit"

Déjà, aller au Salon, cela signifie être absent de son exploitation pendant une dizaine de jours. Et puis, il faut compter le prix du stand, le transport, le logement, la restauration... Jean-Christophe Mouret estime aussi que l'esprit du Salon a changé. "L'image se dégrade d'année en année", précise-t-il. Il trouve aussi que l'espace Nouvelle-Aquitaine ne met pas suffisamment en valeur les agriculteurs de la région. Il regrette le manque de signalétique, contrairement à d'autres régions.

On y va un an sur deux

Mais participer au Salon, c'est tout de même une belle opportunité de promouvoir ses produits. Alors la famille Jubily, qui vend ses confitures maison à Antonne-et-Trigonant, a trouvé une solution. "On y va un an sur deux", explique Michèle Jubily, qui ne sera pas présente cette année. Elle estime à 6.000 euros le prix du stand, auquel s'ajoutent les frais annexes. Un sacré budget qui est désormais réparti sur deux ans. 

Car elle n'imagine pas se priver de cette opportunité. "On vend beaucoup, et on créé des contacts. Ce qu'on recherche quand on y va, c'est rencontrer des épiceries fines et des hôtels qui sont intéressés par nos produits", ajoute-t-elle.

Le Conseil départemental agrandit son stand

Pour pallier cette baisse du nombre d'agriculteurs périgourdins présents sur le Salon, le Conseil départemental a sorti les grands moyens cette année. Son stand passe de 60 à plus de 90 mètres carrés. "C'est notre responsabilité, notre volonté politique, de mettre en avant tout ce travail là. Sur un grand salon comme celui-ci, où beaucoup de monde circule, et où on se retrouver noyé au milieu des autres départements qui font leur promotion, nous avons décider d'avoir un grand stand Périgord pour être bien identifié et visible", explique Didier Bazinet, vice-président du Conseil départemental, en charge de l'agriculture. 

Environ 100.000 euros ont été dépensés pour créer ce stand qui servira de "vitrine du Périgord". Il permet aussi aux producteurs qui n'ont pas fait le déplacement d'exposer leurs produits, comme l'huile de noix du moulin de Maneyrol, par exemple.

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