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Sarthe : des chrysanthèmes déposés dans les rayons pour dénoncer les promotions sur le lait bio

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A l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, plusieurs éleveurs laitiers ont mené une action coup de poing dans deux centres commerciaux du Mans. Ils ont déposé des chrysanthèmes dans les rayons laitiers pour dénoncer des rabais sur les prix du lait bio.

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- © Radio France - Jérôme Collin

Ils avaient déjà exprimé leur colère début octobre. Les éleveurs laitiers sarthois ont à nouveau mené une action coup de poing, vendredi 2 novembre, pour dénoncer les promotions sur le lait bio proposées par le magasin Carrefour Centre Sud du Mans. La brique d'un litre de lait bio y est vendue 86 centimes. À l'occasion de la Toussaint, ils ont déposé des chrysanthèmes dans les rayons laitiers. Tout un symbole. "Les chrysanthèmes sont les fleurs qu'on pose sur les tombes. Les promotions enterrent les producteurs de lait", accuse Ghislain de Viron, responsable de la section laitière FDSEA de la Sarthe. 

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Dans le département, environ 5 % d'éleveurs laitiers sont obligés d'arrêter leur production chaque année. "Je trouve ça honteux de vendre les produits laitiers à -30%. Ce sont les producteurs qui trinquent. Il faut sauver l'élevage. Ce sont énormément d'investissements. Et quand on voit le revenu à la fin de l'année, c'est démoralisant", témoigne Guillaume Garreau, éleveur laitier depuis trois ans à Epineu-le-Chevreuil.

Les éleveurs laitiers dénoncent le "vol" de leurs revenus
Les éleveurs laitiers dénoncent le "vol" de leurs revenus © Radio France - Jérôme Collin

Des consommateurs partagés sur l'intérêt des promotions

Le message des éleveurs porte ses fruits auprès de certains consommateurs. "Je vais faire attention. Il faut qu'ils vivent décemment", réagit Guy, croisé dans le rayon frais du magasin Carrefour. Mais si tous les clients se disent attachés à la défense des producteurs locaux, certains sont obligés de faire très attention à leur budget. "Je fais attention aux prix. On est obligés, on n'est pas augmentés, surtout sur les retraites", confie Catherine.

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