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Somme : la campagne betteravière se prépare sur fond de polémique sur les néonicotinoïdes

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Alors que la campagne 2020 se prépare pour plus de 3 000 betteraviers de la Somme, le projet de loi sur la fin temporaire de l'interdiction des néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse dans les cultures est en discussion à l'Assemblée Nationale.

Des betteraves récoltées, en attente d'être livrées en sucrerie Des betteraves récoltées, en attente d'être livrées en sucrerie
Des betteraves récoltées, en attente d'être livrées en sucrerie © Radio France - François Sauvestre

Dans la Somme, la campagne betteravière débutera lundi à partir de 5 heures du matin. Une campagne décalée d'une dizaine de jours en raison du manque d'eau qui a retardé la pousse des végétaux. Mais ce qui occupe tous les esprits, c'est surtout la jaunisse de la betterave.

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Une maladie qui ravage les cultures et qui est au cœur d'un vif débat depuis que le gouvernement a annoncé vouloir inscrire dans une loi une dérogation, à partir de l'an prochain et pour trois ans, de l'interdiction de néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse des betteraves. 

Un projet de loi qui est actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale. Tandis que les opposants à cette dérogation s'insurgent contre "une réintroduction intolérable de ces poisons", les professionnels défendent "la survie d'une filière." C'est ce qu'explique Emmanuel Pigeon, directeur régional de la conférence générale des planteurs de betteraves dans les Hauts de France, invité de France  Bleu Picardie ce jeudi. 

"Nous sommes en 2020 face à une attaque très très virulente de jaunisse à même de remettre en cause cette culture de betterave qui est emblématique de la région et remettre en cause les emplois", insiste Emmanuel Pigeon avant d'évoquer les gages donnés par la profession pour faire face aux critiques. 

Plan de prévention imaginé par les betteraviers

"Dans le cadre du projet de loi nous avons proposé un plan de prévention qui comprend plusieurs mesures notamment une réduction de 25% de la dose__, la capacité à limiter l'implantation de betteraves contenant des néonicotinoïdes sur trois ans, ne pas planter de plantes mellifères après une betterave et puis renforcer également le travail avec les apiculteurs", liste Emmanuel Pigeon. 

A propos des inquiétudes des apiculteurs, Emmanuel Pigeon rappelle un des arguments très utilisé des betteraviers, "la betterave ne produit pas de fleur, en tous les cas elle est récoltée avant de fleurir donc cela veut dire qu'elle n'attire pas les abeilles, elle ne produit pas de pollen et il y a de nombreuses études qui montrent que l'utilisation de ces produits sur la betterave ne présente aucun risque. Et je rappelle aussi que ces produits sont enrobés autour de la graine et non pulvérisés sur les feuilles__."

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Pour Emmanuel Pigeon, l'enjeu de cette levée d'interdiction c'est donc de sauver des milliers d'emplois et aussi de "préserver la souveraineté alimentaire de la France sur le sucre, sur l’éthanol, sur le gel hydroalcoolique et d'éviter des importations de sucre qui ne respecterait pas du tout les règles européennes"

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