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"Un ras-le-bol général" : des agriculteurs berrichons manifestent aussi à Paris

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À l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, des centaines de tracteurs convergent vers Paris. Une nouvelle action coup de poing des agriculteurs à laquelle participent certains céréaliers et éleveurs berrichons. Ils veulent faire part de leur colère face au sentiment d'agri-bashing.

Les agriculteurs répandent de la paille à Paris sur les Champs-Elysées
Les agriculteurs répandent de la paille à Paris sur les Champs-Elysées © Radio France - Dylan Jaffrelot

Les agriculteurs berrichons partagent la colère nationale. Une journée d'action a lieu ce mercredi 27 novembre. Dans le courant de la matinée, 1 000 tracteurs ont convergé vers Paris, entraînant des bouchons importants sur le périphérique parisien. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont de multiples revendications et motifs de colère : des revenus trop faibles, des accords internationaux qui leur font une concurrence très rude, des arrêtés anti-pesticides mal vécus... 

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Un agri-bashing mal vécu par les agriculteurs

Dans le cortège de tracteurs, certains sont venus du Cher et de l'Indre. "C'est un ras-le-bol général, la coupe est pleine. On voudrait être respecté, être considéré pour ce qu'on est. On en a marre de l'agri-bashing, on en a marre que certains se permettent de parler pour nous et plus fort que nous", explique Christelle Metenier, secrétaire générale de la FNSEA dans le Cher. C'est pour essayer d'améliorer les relations qu'une charte de bon voisinage est en cours d'élaboration dans le département du Cher. Mais les agriculteurs font déjà de nombreux efforts, notamment sur la question de l'utilisation des pesticides. "Il y a déjà longtemps qu'on s'est remis en question au sein de notre profession. Les formations, on en fait depuis plus de dix ans. Il y a longtemps qu'on est équipé de matériel, on sait qu'il ne faut pas traiter par temps de vent", rappelle Christelle Metenier. "Il ne faut pas oublier que c'est la ville qui est venue à la campagne et pas le contraire. Les gens veulent venir à la campagne mais en imposant leurs règles et ça, ce n'est pas possible", ajoute-t-elle.

Les règles, on les connaît donc on estime qu'on n'a pas besoin d'arrêtés ou de décrets pour nous dire comment faire notre métier"

Une situation inquiétante après la sécheresse

Le ras-le-bol des agriculteurs est d'autant plus fort que certains se trouvent dans des situations financières très délicates. Le passage de la sécheresse n'a rien amélioré. "Les gens sont épuisés moralement et physiquement d'avoir travaillé tout l'été, de ne pas avoir pu prendre de repos à cause de la sécheresse", confirme Christelle Metenier, secrétaire générale de la FNSEA dans le Cher. "Petit à petit, on tire sur la trésorerie. Et une année de sécheresse intense, on a des frais supplémentaires pour nourrir et abreuver nos animaux. Sauf qu'on a plus les réserves suffisantes. Certains éleveurs étaient déjà dans des situations très difficiles. Ils vont finir dans le rouge, il va y avoir des redressements. Certains sont dans des situations de non-retour", conclut Christelle Metenier.

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