Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Une sécheresse coûteuse pour les éleveurs mayennais

Par

Difficile de chiffrer la dépense mais une chose est sûre, les éleveurs mayennais vont devoir compenser les faibles rendements du maïs en achetant de quoi nourrir leurs bêtes.

Dans le sud de la Mayenne, la sécheresse et la canicule ont brûlé l'herbe et endommagé le maïs. Dans le sud de la Mayenne, la sécheresse et la canicule ont brûlé l'herbe et endommagé le maïs.
Dans le sud de la Mayenne, la sécheresse et la canicule ont brûlé l'herbe et endommagé le maïs. © Radio France - Sarah Saltiel-Ragot

"Le maïs est cramé," affirme l'éleveur mayennais Clément Bulourde. Ses cultures ne suffiront pas à nourrir ses vaches cette année. La sécheresse et la canicule sont passées par là. Résultat : sur des parcelles où la terre est peu profonde, le maïs a jauni et est resté bas. Là où la terre est un peu plus profonde, il y a une chance d'amélioration s'il vient à pleuvoir mais pour les plantes déjà brûlées, cela ne se rattrapera pas. Les rendements seront donc faibles pour l'agriculteur qui devra compenser cette perte. 

Publicité
Logo France Bleu
Le maïs de Clément Bulourde, jauni pas le solail et le manque d'eau, à Congrier.
Le maïs de Clément Bulourde, jauni pas le solail et le manque d'eau, à Congrier. © Radio France - Sarah Saltiel-Ragot

Une autorisation tardive pour faucher de jachères

Le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a étendu cette semaine, à 27 départements supplémentaires, l'autorisation de faucher les jachères pour nourrir les animaux. La Mayenne fait désormais partie des soixante départements concernés. "Cela nous fait largement sourire," commente Clément Bulourde. Dans le sud de la Mayenne, tout a déjà "grillé", il n'y a donc, selon lui, plus rien à faucher, si ce n'est parfois "vingt centimètres d'herbe mais pour faire du paillage étant donné la qualité." Impossible donc de compenser la perte de rendement du maïs ainsi. 

Des coûts supplémentaires pour les éleveurs

Clément Bulourde avait pourtant anticipé. L'éleveur a fait des réserves avec les bons résultats du printemps mais cela ne suffira pas. Le Mayennais devra bientôt racheter de quoi nourrir ses bêtes cet hiver. "Il y a toujours le moyen de s'en sortir mais cela engendre des trésoreries un peu "à la ramasse", sachant que le prix du lait reste problématique," explique l'agriculteur. Difficile de prédire combien la sécheresse et la canicule coûteront pour le moment. Tout dépendra du prix des fourrages et "il y aura un compromis à trouver pour satisfaire tout le monde," avance Clément Bulourde. 

Le ministre de l'agriculture a également annoncé que le dispositif des calamités agricoles sera activité, une fois le bilan établi. Un dispositif qui permet une compensation financière en cas de pertes d'origine climatique. 

(Reportage de Sarah Saltiel-Ragot)

Publicité
Logo France Bleu