Vendée : la pêche de la sardine commence à Saint-Gilles-Croix-de-Vie
La pêche de la sardine commence tout juste à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée. Dix des 50 bateaux que compte le port entament la saison, depuis le début de la semaine. La criée de Saint-Gilles, c’est 3.500 tonnes par an, dont 2.000 tonnes de sardines.
Les premiers bateaux pratiquant la pêche de la sardine, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ont entamé la saison il y a quelques jours. Le gros de la saison, ce sera à partir des mois de mai et juin. Elle se terminera fin novembre.
Pêchée le matin, vendue le jour même
Dix des 50 bateaux de St-Gilles pratiquent cette pêche. Ils travaillent par paire, avec une senne, un filet qui permet d’encercler les bancs de poissons. Bernard Nonna est le patron de l'Albi. Après un hiver plutôt difficile, il se dit heureux de lancer la saison de sardines, d'autant que c'est une espèce plutôt rentable. Comme les autres, il part tôt le matin pour des marées de quelques heures : "La détection se fait au soleil levant. Il faut donc qu’on soit sur place à ce moment-là, donc, on part de nuit, vers 5 h du matin environ".
L’autre impératif, pour les pêcheurs, c’est de rentrer au plus tard entre 11h et midi, tout simplement parce qu’après, il n’y a plus de transport possible. Or, la sardine doit être vendue fraîche. "Pêchée le matin, vendue le jour même".
"La saison s’annonce bien", dit de son côté Frédéric Charrier, président du syndicat des Pêcheurs de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. On attend qu’il y ait la campagne de prospection en collaboration avec l’Ifremer, en mai, pour bien connaitre l’état des stocks, mais les premiers jours sont bons".
Un des symboles de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Seulement dix bateaux, mais la sardine est bel et bien le poisson phare du port vendéen, indique David Blanconnier, le directeur de la criée : "On fait à peu près 3.500 tonnes de poissons par an, dont 2.000 de sardines, plus de la moitié. Mais c’est vrai que si on compare avec les autres criées de France, en volumes, on est une criée plutôt correcte, mais en prix moyen, c’est très bas, parce que la sardine a un prix très bas. Mais c’est un produit emblématique pour nous, c’est pour ça qu’on se bat pour quelle puisse continuer à être débarquée à Saint-Gilles".
D’autant plus qu’il y a la forte demande de la conserverie locale. Gendreau achète 80 % de la sardine pêchée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Créée en 1856, l'entreprise est un des symboles de la ville, et aussi un employeur important