"On veut vivre de notre métier" : opération des éléveurs bovins au Auchan d'Avallon
Opération coup de poing de la FDSEA et des JA de l'Yonne et de la Nièvre au Auchan d'Avallon ce vendredi. Les éleveurs réclament des prix plus justes pour leur viande vendue au groupe Schiever.
"On veut vivre dignement de notre métier." C'est le cri d'alarme des éleveurs de l'Yonne et de la Nièvre. Ce vendredi matin, une quinzaine d'entre eux se sont donnés rendez-vous pour une opération au Auchan d'Avallon à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs 89 et 58. Ils réclament une meilleure rémunération au kilogramme pour leur viande achetée par le groupe Schiever (Atac-Auchan-Bi1).
Un euro de différence entre le prix payé et le coût de production
Actuellement, les éleveurs sont payés entre 3,80 et 4 euros le kilo de viande charolaise par le groupe alors qu'il estiment le coût de production à 4,91 euros. Après l'inspection des étiquettes pour voir si l'origine de la viande apparaît et des explications aux clients au rayon boucherie, les éleveurs interpellent le chef du rayon. "Le groupe Schiever joue quand même le jeu car il fait travailler la totalité des éléveurs de la région" avance Pascal Guillien. "Ce n'est pas parce qu'on nous "débarasse" de nos bêtes qu'on arrive à vivre" rétorque Romaric Gobillot, de la FDSEA 58.
Réponse espérée dans un mois
Le directeur du magasin Marc Champion comprend leur situation mais assure qu'il n'est pas responsable des prix. "Tout ce qu'on peut faire c'est faire remonter l'information à la direction et lui dire que les agriculteurs sont très mécontents." Le gérant explique que chaque magasin doit respecter les tarifs donnés par leur direction commerciale.
Ce n'est pas la première opération des syndicalistes dans les magasins du groupe. Ils ont également visiter plusieurs enseignes dans la Nièvre. Il espèrent maintenant une réponse de Schievier d'ici un mois avant d'envisager de nouvelles actions. En plus de l'augmentation de prix au kilo de la viande, les agriculteurs demandent que la qualité de leur viande soit reconnue le plus possible en IGP ou en label rouge par la grande distribution.