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Un agriculteur de Clermont-l'Hérault victime d'un vol d'asperges pourtant indigestes
Un agriculteur de Clermont-l'Hérault, victime d'un vol d'asperges le weekend dernier, met en garde l'auteur du larcin contre une possible gastro-entérite. Les asperges dérobées venaient tout juste d'être traitées avec des engrais.

"Si le voleur attrape une colique, il ne pourra pas dire qu'il n'était pas prévenu..." Eric Imbert, agriculteur de 51 ans installé à Clermont-l'Hérault, a découvert le weekend dernier que son aspergeraie, située entre la route de Brignac et l'autoroute A75, avait été saccagée par un ou plusieurs voleurs. Des jeunes pousses ont été coupées au ras du sol avec un couteau, d'autres arrachées à la main, au total, près d'une dizaine de kilos d'asperges se sont volatilisées.
"Ça fait 29 ans que je produis des asperges et je n'avais jamais vu ça."
Des légumes pourtant indigestes, prévient Eric Imbert en lettres rouges sur une pancarte. Sa parcelle venait d'être traitée avec des pesticides "homologués" en vue d'une récolte l'an prochain. Les asperges sont comestibles mais aux risques et périls du voleur...
Eric Imbert raconte avoir eu "une montée de tension et un pincement au cœur" en découvrant "le carnage" samedi au petit matin. "L'asperge c'est un produit de luxe que moi je vends aux pauvres. Chez nous, on vend l'asperge à 3 euros le kilo, alors que notre coût de production est à 4 euros..."
"Le voleur peut quand même dépenser 3 euros pour acheter 1 kg d'asperges et si éventuellement il n'a pas l'argent, on lui en fera cadeau."
"Celui qui passe sous un cerisier et qui ramasse trois ou quatre cerises, c'est comme un oiseau qui vient picorer, par contre, si on coupe la branche pour manger les cerises, là c'est plus grave, et c'est ce qui m'arrive, parce que les plantes coupées n'ont plus de réserves pour l'an prochain."
C'est le vol d'asperges "de trop"
Malmené par les fortes pluies et les grosses sécheresses, épuisé par les emprunts à rembourser et les horaires "de 6 heures à l'aube jusqu'à 1 heure du matin", Eric Imbert n'a plus le cœur à l'ouvrage.
"Si en plus de ça, des problèmes de vols viennent se rajouter, certains agriculteurs décident d'arrêter leur activité, voire pire, d'autres se cachent avec un fusil et puis il arrive des drames."
Il a décidé d'arrêter ce métier d'agriculteur qui lui rapporte à peine 500 euros par mois. Son exploitation est désormais à vendre.
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