A Landivisiau, le site de la future centrale a été clôturé en une nuit
A Landivisiau, le site de la future centrale électrique à cycle combiné gaz a été clôturé la nuit dernière. Depuis quelques semaines, des opposants tentaient de ralentir les premiers travaux. Ce mardi matin, quelques militants ont réussi à s'introduire avant la fermeture des barrières grillagées.

C'est un coup dur pour les opposants au projet de centrale à cycle combiné gaz. Aux aurores ce mardi matin, ils ont découvert le site de Landivisiau presque totalement grillagé. "Il y a 18 hectares de terrain. Ils ont presque tout clôturé, sauf évidemment du côté de la rivière", constate Jean, l'un des opposants, qui a réussi à entrer dans le site avant la fermeture.
Ils ont travaillé vite, de 22h à 8h, en une seule nuit". - Morgane, opposante au projet
"Ils ont travaillé vite, de 22h à 8h, en une seule nuit, de sorte qu'on n'a pas eu le temps de s'organiser" déplore Morgane, une mère de famille engagée, dans l'opposition à cette construction.

Devant le Conseil d'Etat ce mercredi
Les opposants au projet ont encore espoir dans trois recours juridiques. Demain mercredi, à 14h, le Conseil d’État examinera les recours de l'association Force 5 concernant la validité de l’arrêté ministériel du 10 janvier 2013 promulgué par Delphine Batho, qui autorise la construction de la centrale. La décision sera connue seulement dans quelques semaines.
Poursuite des mobilisations sur le terrain
Aucun des recours n'est suspensif. En attendant les décisions judiciaires, les opposants ont l'intention de poursuivre leur mobilisation en bloquant l'entrée des tractopelles sur le site. Une guerre d'usure.
Ils se sont donnés à nouveau rendez vous sur le site à 8H30 ce mercredi matin.
Pas de commentaire de la part de Direct Energie
Direct Energie, porteur du projet avec Siemens, n'a pas apporté de commentaire quand à l'installation de ces barrières en pleine nuit. " Cette protection du site était prévu dans le calendrier" a précisé la direction.