Ancienne mine d’uranium des Bois noirs : des riverains scandalisés par l’attitude d'Orano, ex-Areva
Le collectif des Bois noirs s'insurge du fait qu'Orano, ex-Areva, ne se plie pas à un arrêté du préfet de la Loire à propos des eaux du lac où sont stockés les déchets de l'ancienne mine d'uranium de Saint-Priest-la-Prugne. L'industriel a choisi de contester cette mise en demeure en justice.

Le collectif des Bois noirs, à cheval sur l'Allier, la Loire et le Puy-de-Dôme, monte à nouveau au créneau contre Orano, ex-Areva, concernant l'ancienne mine d'uranium de Saint-Priest-la-Prugne (Loire), au sud-ouest de Roanne.
Le site a fermé en 1980 et des déchets sont stockés dans un lac artificiel. Il y a une digue mais parfois cela peut déborder. Les premiers temps un salarié venait régulièrement pomper l'eau, selon le collectif des Bois noirs, pour qu'elle soit traitée avant de se verser dans la rivière, la Besbre. Mais toujours d'après ce collectif, depuis trois ans cette surveillance s'est dégradée. Une personne ne viendrait plus qu'une fois tous les quinze jours. Ça ne suffit pas non plus aux yeux du préfet de la Loire qui a pris au moins un arrêté en novembre 2017 pour demander à Areva Mines de remédier à la situation (cf le document plus bas).
Un procès à venir entre l’État et Orano, anciennement Areva
En attendant de l'eau radioactive se déverse dans la rivière, selon le collectif des Bois noirs qui a utilisé un drone pour se rendre compte du chemin que l'eau débordant du lac prenait. De son côté la Criirad assure avoir mesuré une forte radioactivité de l'eau en aval et une contamination de l'environnement sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Orano explique qu'il réalise une étude d'impact à long terme et qu'un système de pompage est prévu pour acheminer l’eau vers la station de traitement des eaux. L'industriel promet aussi un réaménagement de cette station pour qu'elle soit plus efficace au second semestre 2018. Voici in extenso les réponses qu'une porte-parole d'Orano nous a envoyées par mail.