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Canicule : la cellule de gestion de crise bat son plein à Reims

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Pour faire face à cette vague de chaleur, la ville de Reims a activé sa cellule de prévention dès le début de la semaine : plus de 500 personnes bénéficient d'une surveillance rapprochée, elles ont été inscrites dans un fichier de personnes dites "vulnérables".

Mise en action de la cellule téléphonique à Reims
Mise en action de la cellule téléphonique à Reims © Radio France - Eric Normand

Durant l'été 2003, les fortes chaleurs ont plongé la France dans une canicule d’une rare intensité amenant les pouvoirs publics de l’époque à élaborer un plan national de vigilance. Le plan se décompose en quatre niveaux d'alertes, comme le détaille le ministère de la Santé sur son site .

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  • Le niveau 1, la "veille saisonnière"
  • Le niveau 2, l'"avertissement chaleur"
  • Le niveau 3, l'"alerte canicule"
  • Le niveau 4, la "mobilisation maximale"

Et nous sommes en ce moment en niveau 3. A Reims, le Plan Canicule est effectif depuis mardi , il prévoit notamment un registre, où toutes les personnes dites vulnérables inscrites sont contactées pendant l'intégralité de la période de canicule. 

Un mini centre d'appels 

A Reims, plus de 500 personnes y figurent. Huit agents volontaires de la Ville sont mobilisés par roulement au sein de cette cellule de gestion de crise. Ils appellent les 540 personnes inscrites sur le registre afin de savoir si elles vont bien et leur prodiguer toute une série de conseils : boire régulièrement, se rafraîchir le visage et les avant-bras, maintenir la maison au frais en fermant les volets le jour, éviter de sortir aux heures les plus chaudes, manger en quantité suffisante, appeler le 15 en cas de malaise. 

Et ce n'est pas facile ! Il faut parfois appeler plusieurs fois, envoyer des lettres recommandées et si aucune réponse, la police municipale peut se rendre sur place pour effectuer des vérifications. "C'est arrivé 7 fois depuis le début de la canicule, nous avons transmis les dossiers à la police municipale," explique Sylvie Caqueret, la chef du service cohésion sociale à Reims, "apparemment, rien de grave!" 

Un lien social avec les personnes les plus fragiles 

"Comment allez-vous ? Avez-vous passé une bonne nuit ? Vos volets sont fermés ?", toujours les mêmes questions, c'est bien rodé mais aussi toujours le même sourire dans la voix. "On apporte du réconfort, les personnes attendent notre coup de fil, car on les appelle tous les jours. Et un lien s'est même créé avec quelques-uns ..." explique Stéphanie, entre deux appels, "on remplit les fiches au fur et à mesure, si par exemple elles ont des douleurs, des problèmes, cela permet de faire un suivi au plus près." 

Yanice est le seul garçon, il a ses ses habitudes. "J'ai appelé déjà tout le monde. 540 personnes ! Cela fait du monde et certaines sont très bavardes, elles m'attendent. On se sent utile." Mais malgré toutes les sollicitations, les annonces dans les médias, les affiches en ville, toutes les personnes vulnérables ne sont sans doute pas encore répertoriées. "C'est ce que je crains," explique Sylvie Caqueret, la chef du service cohésion sociale, "les services d'aides à la personne, les infirmiers à domicile ou encore les porteurs de repas sont de bons relais, ils incitent les personnes qu'ils aident à s'inscrire sur les registres. Mais tout le monde ne bénéficie pas de ses services, il reste des personnes isolées, sans famille, qui ne reçoivent pas de visites. C'est là où nous devons encore travailler."  

Comment s'inscrire sur le registre ? 

Toutes les personnes souhaitant se faire enregistrer peuvent remplir le formulaire, téléchargeable sur le site de la ville de Reims ou disponible en mairies de proximité. Il est aussi possible d’y inscrire quelqu’un de son entourage. Lors des appels, les agents donnent des conseils de prudence et, en cas de mal-être, préviennent la personne référente qu’elles auront préalablement désignée ou les services d’urgence.

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