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Carrière de Baudreix en Béarn : les associations environnementales s'inquiètent
Une enquête publique est en cours autour du projet d'agrandissement du groupe Daniel, à Baudreix, en Béarn. Mais le projet du leader régional des matériaux de construction inquiète des riverains et des associations écologistes.

C'est un projet qui inquiète fortement les riverains et les associations environnementales.
Le groupe Daniel , leader en Béarn des matériaux de construction veut agrandir l'une de ses carrières. Il s'agit de celle de Baudreix et Mirepeix, installée sur la rive gauche du Gave.
Sa filiale Dragages du Pont de Lescar a déposé un projet pour s'installer également sur la rive gauche, côté Bourdettes. Une enquête publique a été lancée le 27 mai et doit se terminer ce jeudi 27 juin.
Tripler l'exploitation
Comme l'indique le groupe Daniel dans les documents transmis à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques
, l'objectif est de passer de
115 000 m² à plus de 330 000.
Michel Rodes, secrétaire adjoint de la Sepanso 64 a étudié les documents et s'oppose fermement à ce projet et se dit prêt à aller devant le tribunal administratif si le préfet donne son accord à ce projet.
La sécurité pas assez prise en compte ?
Pour le militant écologiste, il y a risque hydraulique énorme. "S'il y a une crue comme en 2013 et que le gave déborde, le lac creusé par l'entreprise Daniel peut être aspiré, nettoyé et il peut y avoir érosion régressive énorme." Et il ajoute :
Il est scandaleux d'organiser un tel projet alors que la sécurité hydraulique n'est pas prévu. Cela se pense avant les travaux!—Michel Rodes, de la Sepanso 64
Le groupe Daniel répond
Le groupe Daniel, au contraire, assure avoir fait les choses dans les règles.
"On a fait des études très poussées depuis dix ans, avec deux personnes à temps plein sur ce dossier", détaille Joséphine Daniel, directrice générale.
Notre dossier est nickel. Tous les impacts sont maîtrisés. Et il est important de pérenniser le site car il y a onze emplois directs et trente indirects sur place et ce sont des familles locales. —Joséphine Daniel, directrice générale
Face à l'inquiétude des riverains concernant le bruit, l'esthétique ou la perte de la valeur des biens, le groupe Daniel indique que les matériaux seront extraits sous l'eau, et donc sans poussière, qu'il y aura des tapis roulants électriques qui ne feront pas de bruit, des talus végétalisés pour cacher la vue et aucun transport routier. "Il vaut mieux extraire des matériaux dans les régions plutôt que les faire venir en camion", avance Joséphine Daniel.
On devrait connaître l'avis du commissaire enquêteur la semaine prochaine et c'est le préfet qui tranchera, peut-être d'ici la fin de l'année.
Une autre procédure en cours
Sepanso a déjà attaqué, au début du mois de juin 2019, un arrêté préfectoral concernant le groupe Daniel. Il s'agit de la carrière de Carresse-Cassaber. Le préfet avait autorisé l'exploitation de cette gravière du groupe, au grand dam de trois associations de défense de l'environnement.
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