Châteauroux : c'est parti pour le chantier de la peupleraie de l'hippodrome
Annoncé depuis des mois, le chantier de la peupleraie de l'hippodrome a débuté cette semaine. Les 2.200 arbres avaient atteints leur limite d'âge : ils vont être abattus.

L'opération ne prend que quelques secondes. Le bras de la machine saisit le tronc, une scie le tranche net et l'arbre tombe immédiatement. Ricardo, l'un des deux bûcherons à la manœuvre, débite ainsi 150 à 200 peupliers par jour.

"Le site devenait dangereux, justifie Alain Bertrand, technicien en charge des espaces verts à Châteauroux. Les arbres ont une quarantaine d'années, ils font en moyenne 30 mètres de haut et il y avait des risques de chutes de branches". Autre argument avancé par la Mairie : les arbres avaient encore une valeur commerciale et, puisqu'il fallait de toutes façons les abattre, le choix a été fait de débuter le chantier cet été, avant que cette valeur ne décroisse.
Une opération blanche pour la Ville
Les troncs sont un à un nettoyés : ils serviront à faire des cagettes ou des palettes. Les branches plus petites sont elles déchiquetées pour faire du bois de chauffage. Grâce à la vente de ce bois, le chantier ne coûtera rien à la Ville. "Nous allons pouvoir financer l'abattage ainsi que le réaménagement du site" confirme Jérôme Prot, directeur des espaces verts.

Le chantier d'abattage devrait se poursuivre jusqu'en septembre. Ensuite, le site sera progressivement rendu à la nature. Jérôme Prot précise comment : "L'idée c'est de restituer un corridor pour la biodiversité. Il parait qu'il y a une population de castor, il y aussi une flore spécifique... nous allons laisser la nature reprendre ses droits."
Le site, prisé des joggeurs et des promeneurs, sera sillonnés par quelques sentiers.
Un chantier interdit au public !
En attendant, le chantier est totalement fermé. "Même lorsque les machines sont à l'arrêt, le soir par exemple, il y a toujours un risque de chute de branches... Nous avons mis des barrières pour interdire l'accès au chantier mais elles sont régulièrement vandalisées, se désole Jerôme Prot. C'est ne pas penser aux autres : quelqu'un qui ne verrait pas le barrièrage pourrait s'aventurer sans savoir et risquer d'être blessé."
