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COP24 - Deux Toulousains font du compost avec les déchets végétaux des restaurants
À l’occasion de la COP 24, organisée du 3 au 14 décembre en Pologne, France Bleu vous fait partager les initiatives locales en faveur de l’environnement. À Toulouse, deux amis font la tournée des restaurants et des bars toulousains pour récupérer les déchets végétaux et en faire du compost.

Depuis un mois, deux amis se sont lancés dans la collecte de déchets végétaux pour en faire du compost en créant Alchimistes Occitera à Toulouse (filiale des Alchimistes basés à Paris). Le concept : les restaurateurs et les barmans toulousains payent un abonnement mensuel pour que ces éboueurs spécialisés dans les déchets végétaux viennent faire le tri dans leurs poubelles. Pour ensuite en faire du compost.
Entre 70 et 120 euros par mois
Les deux "alchimistes" facturent ce service entre 70 et 120 euros par mois. Et les restaurateurs abonnés n'ont pas de compost en retour. C'est juste par conscience écologique. "On privilégie les producteurs locaux, le boucher d'à côté. Réduire nos déchets, c'est dans la lignée de ce qu'on veut faire", explique Mathias Forest, gérant du restaurant Face B à Toulouse.
Épluchures de fruits de légumes et marc de café.... "950 km de vélo par mois, 9 à 10 tonnes d'épluchures collectées", détaille fièrement Mathieu, l'un des cofondateurs d'Alchimistes Occitera, sur son vélo à remorque électrique.
Diviser par 20 le trajet des bio-déchets
Les déchets organiques se retrouvent ensuite dans des bacs, mélangés à des intrants pour faire du compost sur un terrain situé à Bellefontaine, à la sortie de Toulouse. Il faut quatre mois pour que ces restes deviennent de l'or noir destiné aux jardins. Une solution temporaire le temps que Mathieu et son ami Valentin investissent dans un électro-composteur. "On passerait de 4 mois à dix jours pour produire du compost", expliquent les deux Toulousains.
"Mais ça, c'est seulement la première phase, prévient Valentin. Le but c'est de mailler le territoire toulousain, de créer plusieurs endroits avec des électro-composteurs pour s'occuper aussi des déchets organiques des particuliers. Car pour l'instant aucune solution n'est proposée par les services publics."
Les deux entrepreneurs veulent aussi utiliser le terrain qu'ils détiennent actuellement à Bellefontaine pour développer des jardins partagés grâce au compost produit. Pour l'instant, ils ne parviennent pas à faire de profit et mettent tout l'argent récolté par les abonnements dans ce projet. Ils espèrent avoir un salaire d'ici un an.
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