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Crue de la Seine : l'activité économique du fleuve paralysée dans Paris intra-muros
Depuis le 22 janvier, l'activité fluviale sur la Seine dans Paris est à l'arrêt. La navigation est interdite à cause de la crue. Et cela a des conséquences sur les nombreuses entreprises dont l'activité dépend directement du fleuve.

Le niveau de la Seine est toujours très haut, avec un pic atteint ce lundi à 5,85 mètres au Pont d'Austerlitz. On sait que la décrue sera lente. Les professionnels dont l'activité dépend du fleuve n'ont donc pas d'autre choix que d'attendre. Ce qui est sûr, c'est que cet épisode de crue est une perte sèche dans leur trésorerie.
Bateaux-mouches à l'arrêt et touristes qui restent à quai
Près du Pont d'Iéna, à deux pas de la Tour Eiffel, impossible de descendre sur le quai pour embarquer sur les célèbres bateaux-mouches. Ils sont tous alignés, solidement amarrés, et désespérément vides. Les embarcations sont bloquées, impossible de passer sous les ponts avec le niveau de l'eau. "C'est dommage", confie Jom, venu d'Angleterre avec sa femme et son bébé pour passer quelques jours à Paris. "On avait pris des tickets pour visiter la Tour Eiffel et pour une croisière sur la Seine. Mais comme le fleuve est trop haut, ce n'est pas possible. On est un peu déçu, mais bon c'est pas grave"
"On évalue les pertes à 100 000 euros par jour" - Charlotte Bruel, PDG de la Compagnie des Bateaux-Mouches.
Un peu plus loin, près du Zouave du pont de l'Alma, Charlotte Bruel guette le niveau de l'eau. "Il n'y a rien d'autre à faire", confie la patronne de la Compagnie des Bateaux-Mouches. "Mes 15 bateaux sont à l'arrêt, et quand je ne travaille pas je ne gagne pas d'argent. Pour l'instant les pertes sont difficiles à chiffrer, mais c'est de l'ordre de 100 000 euros par jour."
Cet épisode crue a mis 250 personnes au chômage technique rien que pour la Compagnie des bateaux-mouches. Selon le comité des armateurs fluviaux, qui regroupe les entreprises de transport fluvial en France, le préjudice de la crue de juin 2016 avait avoisiné les 100 millions d'euros rien que pour le secteur touristique.
Pas d'activité pour les cimentiers installés en bord de Seine
Les employés du cimentier Cemex ne peuvent pas travailler non plus. La crue et les inondations paralysent presque totalement les activités de l'entreprise. "Nos carrières en Seine-et-Marne et en Normandie sont inondées, et comme la navigation est interdite, les neufs ports situés dans Paris intra-muros sont à l'arrêt", explique Bruno Huvelin, directeur de Cemex Granulat en Île-de-France. Sans matière première, impossible de produire du ciment ou du béton dans les usines de production du bord de Seine.
"En juin 2016, certains de nos sites avaient été inondés, même des bureaux. Il y avait aussi eu des dégâts sur des engins. Au total, à peu près 300 000 euros de travaux et de perte d'exploitation pour le groupe." Une fois la décrue amorcée, il faudra entre deux et trois semaines à Cemex pour fonctionner de nouveau normalement.
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