Dans la vallée de l'Arve en Haute-Savoie, une analyse sur les dioxines alimente la controverse
Une semaine après la publication d'une étude sur les dioxines dans la vallée de l'Arve (Haute-Savoie), les conclusions du laboratoire Analytika, et la mise en cause de l'incinérateur de Passy sont diversement contestées.

Passy, France
Dans les conclusions de son étude sur les dioxines et furanes dans la vallée de l'Arve (Haute-Savoie), le laboratoire indépendant Analytika impute indubitablement l'émission de ces toxines chimiques relevées en concentration préoccupante à l'incinérateur de Passy. Mais ces déductions à partir de telles données sont impossibles estime le rédacteur en chef de la revue indépendante Déchets Infos, Olivier Guichardaz
" Aujourd'hui en France, les incinérateurs sont un contributeur très minoritaire aux émissions de dioxines" Olivier GUICHARDAZ, Déchets Infos
Du côté d'ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, l'observatoire de la qualité de l'air qui depuis 12 ans surveille les émission polluantes sur notre territoire notamment de dioxine, Didier Chappuis son directeur, voit juste dans cette étude une confirmation non alarmante
"Les concentrations en dioxines sont semblables à celles relevées ailleurs dans la région" Didier CHAPUIS, directeur d'ATMO
Quant au gestionnaire de l'incinérateur depuis bientôt 25 ans, par délégation de service public du SITOM des vallées du Mont-Blanc, le groupe SUEZ, il a soumis l'étude Analytika aux bureaux indépendants chargés de surveiller l'impact de son activité sur l'environnement. Et Stéphane Barthe, le directeur territorial Valorisation énergétique sud-est chez Suez est formel.
"Ces dioxines sont des marqueurs qui permettent d'identifier leur provenance, et elles ne viennent pas de l'incinérateur" Stéphane BARTHE