Dans le Var, 1.500 tonnes de déchets alimentaires picorés par les poules
Depuis l'automne dernier, le Syndicat de transport et traitement des ordures ménagères de l'aire toulonnaise offre un poulailler aux habitants qui achètent deux poules. Objectif : réduire la quantité de déchets qui arrive à l'incinérateur de Toulon. L'opération rencontre un très grand succès.

Elles s'appellent Olive, Citronnelle, Chicken ou Cocotte ! Ces poules pondeuses, rousses ou noires, âgées de 5 ou 6 mois, viennent d'être adoptées par des familles varoises. Le Sittomat, Syndicat intercommunal de transport et traitement des ordures ménagères de l'aire toulonnaise (qui gère les déchets de 38 communes, de Saint-Cyr-sur-Mer à Saint-Tropez) incite les habitants à adopter des poules : un poulailler d'une valeur de 150 euros est offert pour l'achat de deux volatiles (30 euros). Objectif : sensibiliser de façon ludique les habitants à la réduction des déchets.
Lancée en octobre 2018, l'opération rencontre un très vif succès. "Nous pensions distribuer 1000 poulaillers, nous en avons commandé 4.500 ! " explique Jean-Guy Di Giorgio, président du Sittomat. 4.500 poulaillers distribués, c'est 9.000 poules adoptées et au final près de 1.500 tonnes de déchets alimentaires qui n’arriveront pas à l’incinérateur de Toulon-Lagoubran. "C’est une façon très efficace de sensibiliser les habitants à la réduction des déchets, les poules font très rapidement partie de la famille, enfants et parents peuvent s’en occuper et c’est toujours agréable de ramasser les œufs ! " poursuit le président.
Avant d'acheter leurs poules, les Varois signent une convention avant le Sittomat. Ils s'engagent à s’occuper du bien être des volatiles, à les conserver trois ans et à ne pas les abattre pour les consommer. Une nouvelle distribution de poulaillers devrait avoir lieu après la rentrée de septembre.