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Déchets nucléaires à Bure : le gouvernement ne recule pas sur le projet Cigéo
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique, Sébastien Lecornu, s'est rendu ce lundi à Bure (Meuse). Il a visité le laboratoire où sont testées les conditions d'enfouissement de déchets nucléaires ultimes. Ce projet Cigéo est pour lui "la moins mauvaise des solutions".

Après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les opposants au futur centre de stockage de déchets nucléaires à Bure dans la Meuse espéraient un nouveau recul du gouvernement. Ce n'est pas le cas. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique, a visité le site ce lundi : "Il appartient à notre génération de trouver une solution, la meilleure possible, en tout cas la moins mauvaise.
Mis en oeuvre depuis 2000 à Bure, un laboratoire teste les conditions dans lesquelles des déchets nucléaires ultimes pourraient être stockés sous terre. Des déchets dont il faut bien faire quelque chose reconnaît Sébastien Lecornu, ajoutant que "chaque citoyen qui a un jour allumé une ampoule a une responsabilité sur cette affaire de déchets nucléaires".
Une réunion le 7 mars à Paris avec l'Andra, EDF et les élus
Le ministre a rencontré des élus favorables au projet, intéressés notamment par les questions de fiscalité. Les communes reçoivent des dédommagements financiers conséquents. Il annonce la réunion d'un comité le 7 mars au ministère de la transition écologique, avec notamment l'Andra qui porte le dossier, Areva, EDF et les élus de la Meuse et de la Haute-Marne. Objectif : construire "un projet de territoire" et travailler sur une "fiscalité ad hoc".
Sébastien Lecornu n'a pas en revanche rencontré les opposants. Certains sont mobilisés de longue date, mais certains, plus radicaux, se sont installés ces derniers mois. Avec la fermeture annoncée de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les élus redoutent un afflux de militants. Il y a déjà eu des violences et un bras-de-fer juridique entre des anti-nucléaires et l'Andra, sur l'occupation du Bois Lejuc, un bois de Mandres-en-Barrois que l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs avait commencé à défricher.
Les oppositions qui ne seraient pas dans la légalité sont inacceptables" - Sébastien Lecornu
Le ministre s'est engagé à revenir prochainement sur le site pour rencontrer les opposants, associations ou élus locaux, mais il a prévenu : "Les oppositions qui ne seraient pas dans la légalité sont inacceptables". "Les oppositions radicalisées" seront poursuivies devant les tribunaux.
Une petite action des anti-nucléaires a rapidement repoussée par les forces de l'ordre.