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Glyphosate : les députés refusent d'inscrire dans la loi l'interdiction de l'herbicide d'ici trois ans

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Les députés ont refusé d'inscrire dans la loi, dans la nuit de lundi à mardi, l’interdiction du glyphosate d'ici 2021. Ce mardi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux assure que la sortie de l'herbicide controversé "sera faite" d'ici trois ans.

Un agriculteur pulvérise du glyphosate à Piacé, en Sarthe, le 11 mai. Un agriculteur pulvérise du glyphosate à Piacé, en Sarthe, le 11 mai.
Un agriculteur pulvérise du glyphosate à Piacé, en Sarthe, le 11 mai. © AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER

A l'occasion de l'examen de la loi agriculture et alimentation à l'Assemblée nationale, les députés ont rejeté l'interdiction du glyphosate dans les trois ans, dans la nuit de lundi à mardi. Une décision très attendue du monde agricole.

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Malgré un amendement défendu par une quarantaine de députés de La République en Marche (LREM), les parlementaires et le gouvernement ont choisi de faire confiance aux agriculteurs au lieu de fixer une date limite dans la loi. 

Emmanuel Macron avait pourtant promis de développer des alternatives et d’interdire au plus tard dans les 3 ans, l’herbicide classé  comme cancérigène probable par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

"Ce sera fait d'ici trois ans", assure le porte-parole du gouvernement 

La sortie de la France de l'utilisation du glyphosate d'ici 2021 est "un engagement clair" d'Emmanuel Macron, a déclaré ce mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, assurant que "ce sera fait" même si ce n'est pas "inscrit dans la loi". "L'engagement du président de la République sur la sortie du glyphosate dans trois ans est un engagement clair", a-t-il déclaré sur Franceinfo. "On a dit qu'on allait travailler avec l'ensemble des filières, qu'on allait confier à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique, ndlr) le fait de trouver des solutions alternatives à l'usage du glyphosate", a-t-il rappelé.

"L'inscrire dans la loi, c'est relancer des tensions"

Les députés, en majorité Républicains, assurent que leur objectif reste le même mais que leur méthode diffère. Le ministre de l’agriculture Stéphane Travert rappelait, via un communiqué publié la semaine dernière , que "l’interdiction du glyphosate n’a jamais figuré dans le projet de loi (...) La ligne du Président de la République est claire et tient en deux phrases : mobilisation pour se passer du glyphosate d’ici 3 ans mais pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs." 

"L'inscrire dans la loi, c'est relancer des tensions", a abondé le rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM), lui-même agriculteur. "À ce stade, soyons en confiance" avec les agriculteurs, a aussi plaidé le chef de file LREM Richard Ferrand. 

Un délai "intenable" ?

Les députés s’en remettent donc aux demandes, énumérées par France Info, de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). 

La Fédération juge "intenable" le délai de 3 ans, mais propose, afin de réduire de moitié l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici 2025, de mieux diversifier les cultures ou de chercher de nouvelles molécules moins nocives. 

Des fausses promesses ?

Les associations environnementales dénoncent cette décision et les "fausses promesses" d'Emmanuel Macron. La présidente de la commission développement durable Barbara Pompili ne cache pas non plus sa déception. Elle aurait préféré inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate en 2021 : "En ne l'inscrivant pas dans la loi, dès maintenant, on prend le risque de voir certaines filières passer trois ans à démontrer pourquoi ce n'est pas possible de l'interdire alors que si on leur avait dit, les amis dans trois ans c'est fini,  on aurait été dans un autre état d'esprit, celui de trouver des solutions".

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