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Isère : la sécheresse toujours malgré la pluie

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La contradiction saute aux yeux : neige et pluie sont tombées de façon importante ces dernières semaines en Isère mais des arrêtés Préfectoraux "sécheresse" sont toujours en vigueur dans certains secteurs. Une contradiction qui n'est qu'apparente. Explications

Un arrêté Préfectoral "sécheresse" est toujours en vigueur en Isère
Un arrêté Préfectoral "sécheresse" est toujours en vigueur en Isère © Radio France - Laurent Gallien

Ça fait toujours une drôle d'impression en plein hiver et après le passage d'une tempête et de plusieurs épisodes de précipitations, de voir afficher en façade de sa mairie : "Alerte renforcée sécheresse". C'est le cas pourtant en Isère pour les habitants du bassin Bièvre-Liers-Valloire, du bassin Est Lyonnais (Heyrieux, Valencin) et à un degré moindre des bassins de la Bourbre et du Guiers. Une erreur? Une bizarrerie? Non. Une réalité. Les eaux souterraines, dont on a besoin pour nos captages d'eau potable et l'irrigation agricole ne sont en effet pas immédiatement en lien avec les eaux de surface. Et par conséquent des restrictions d'usage de l'eau - moins contraignantes en hiver qu'en été il est vrai - sont encore en place.

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Presque deux années de déficit de précipitations

"Il est tombé beaucoup de pluies qui ont bénéficiées aux cours d'eau mais pas encore à toutes les nappes, explique Claire Godayer, responsable de l'unité prélèvement d'eau et contrôle à la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l'Isère, parce que les nappes ont une certaine inertie et réagissent avec un temps de décalage qui peut parfois être supérieur à un mois voire deux mois__, c'est le cas des nappes de Bièvre-Liers-Valloire et de l'Est lyonnais". Bilan : l'effet des précipitations de cet hiver commence tout juste à se faire sentir dans ces nappes "qui sont en plus à des niveaux très bas" précise Claire Godayer. En Isère les deux dernières années, et surtout 2017, ont été marquées par des déficits de précipitations qui ont fait plonger les niveaux de nappe bien en-dessous des cotes d'alerte. Plus promptes à recharger les nappes de la Bourbre et du Guiers sont, elles, déjà bien remontées.

Une situation qui peut encore changer d'ici l'été

Il ne faut pour autant pas voir dans ce début de rattrapage des niveaux des nappes en Isère l'assurance d'un printemps et d'un été tranquille. Rien ne dit que les précipitations vont se maintenir au niveau de ce début d'année. Néanmoins Claire Godayer de la DDT assure "qu'il n'y a pas de nappe en déficit chronique en Isère" et "qu'il y a des cycles". A des années sèches succédent généralement une voire deux années plus humides. Reste que pour recharger de la meilleure manière qui soit les nappes il faut que cette pluie tombe "en automne et en hiver, explique notre spécialiste, c'est à ce moment là qu'elle est la plus utile parce qu'elle va plus directement dans la nappe. Si la pluie tombe au même moment que la végétation pousse alors la végétation commence à utiliser cette pluie et s'il en reste elle s'infiltre jusqu'à la nappes". Il faut aussi qu'elle tombe de la meilleure façon qui soit et de ce point de vue mieux vaut une pluie fine sur plusieurs jours qu'un déluge sur une journée, qui a tendance à ruisseler et aller très vite aux cours d'eau.

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