La chaleur d'une usine ArcelorMittal alimente un réseau urbain en Lozère
La ville de Saint-Chély-d'Apcher (Lozère) a inauguré l'alimentation du réseau urbain de chaleur par de l'énergie récupérée sur le site sidérurgique d'ArcelorMittal implanté dans la commune, couvrant des besoins énergétiques équivalant à 1.150 logements.

Le processus repose sur la récupération de la chaleur dégagée dans la phase de refroidissement de l'acier, qui était auparavant perdue. Cette énergie, appelée chaleur "fatale", est utilisée pour une part pour les besoins de l'usine et le reste est acheminé jusqu'au réseau de chauffage de la ville, selon un communiqué des partenaires de l'opération.
Le projet, d'un montant de 5,6 millions d'euros, a été porté par le groupe Kyotherm, un spécialiste du financement d'opérations dans le domaine de la production de chaleur renouvelable. Il a bénéficié d'aides de l'Ademe et de la région Occitanie. ArcelorMittal et Kyotherm ont fait appel au groupe Schneider Electric pour concevoir et construire les installations, qui permettent de récupérer jusqu'à 4,8 mégawatts de chaleur.
Les explications du directeur du site Philippe Chapus
La chaleur "fatale" récupérée à l'usine est exploitée dans le réseau de chauffage urbain, géré par la société SCABE (groupe Engie) qui alimente 55 bâtiments raccordés (commerces, habitations, bâtiments publics, offices HLM, piscines).
Le maire de Saint-Chély-d'Apcher Pierre Lafont se réjouit du raccordement : "Le raccordement de l'usine et la récupération de son énergie sont accueillis comme une opportunité."
Reportage de Said Makhloufi
Pour le site industriel, l'énergie récupérée permet de réduire les consommations d'énergie fossile et d'émissions de CO2. Philippe Chapus le directeur du site explique : "Au total, ce projet permet d’améliorer le bilan carbone de 17 GWh par an de consommation au sein de l’usine et d’éviter le rejet dans l’atmosphère de plus de 4.000 tonne CO2 par an."