Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

La confédération paysanne du Doubs veut enterrer définitivement le glyphosate

Par

Prouver qu’il est possible de produire des céréales sans utiliser de pesticide, c’était l’objectif du rassemblement des agriculteurs de la Confédération paysanne ce mardi à Surmont (Doubs). Les agriculteurs se sont donnés rendez-vous devant un champ 100% sans pesticides.

Jérémy Coley porte-parole de la confédération paysanne du Doubs Jérémy Coley porte-parole de la confédération paysanne du Doubs
Jérémy Coley porte-parole de la confédération paysanne du Doubs © Radio France - Nina Valette

« Le glyphosate c’est une solution trop facile » répète le porte-parole de la Confédération Paysanne du Doubs . Avec une dizaine d’agriculteurs, il avait rendez-vous devant le champ de Dominique Martin, un agriculteur installé à Surmont dans le Doubs pour montrer qu’il est possible de produire autrement.

Publicité
Logo France Bleu

Plus difficile oui, mais pas impossible

Ces agriculteurs ne veulent pas mentir. D’après eux, il est en effet plus difficile de travailler sans le glyphosate, mais cela reste accessible. « Il faut surtout changer les mentalités. Depuis toujours, les anciens, les commerciaux, les salariés nous répètent que le pesticide est la seule solution. Sauf qu’à cette allure, il détruit nos champs » menace Marielle, une agricultrice du département. 

Comme son voisin, elle a fait le choix de produire différemment : « Il faut penser à nos enfants. Et produire comme nos grand-parents. D’autant plus que nous n’avons plus les mêmes contraintes techniques. Aujourd’hui nous devons protéger nos terres, nos nappes phréatiques, nos cultures et nos bêtes » raconte l’agricultrice.

Dominique Martin n'utilise plus de pesticides sur ses parcelles de Surmont (Doubs) © Radio France - Nina Valette

Du coté de Dominique Martin, l’hôte du jour, c’est le même état d’esprit. Cet agriculteur produit des céréales sur ses 56 hectares. Une production qui termine dans le ventre de ses 25 vaches. « Avec mes vaches, je fais du comté. Si elle mange une production saine, mon fromage est bon pour la santé. J’ai utilisé des pesticides il y a plus de 20 ans. Mais j’ai mis fin à cette pratique parce que j’avais mal à la tête. Si ce n’est pas bon pour moi, ce n’est pas bon pour le consommateur » raconte l’agriculteur au milieu de son champ. 

Avec le glyphosate j'avais mal à la tête - Dominique agriculteur à Surmont (Doubs) 

Pas moins rentable d’après ses agriculteurs

Didier a fait le déplacement depuis Loray parce qu’il est lui-aussi convaincu par la nocivité du produit. A 50 ans passés, il a lui-aussi utilisé des pesticides pendant sa carrière. Mais aujourd’hui c’est terminé. Cet agriculteur défend même l’idée que sans glyphosate, il est impossible d’avoir des parcelles rentables : « Quand vous utilisez ce genre de produit, il faut chaque année augmenter la dose. Le produit coûte cher. Et ça use nos terres. C’est comme avec une vache, si elle produit 10 litres et une autre 2000, sur la durée, la première vache va avoir des problèmes. Elle ne va pas tenir longtemps. Et bien pour nos champs, c’est exactement la même chose. Il faut produire de façon plus intelligente » explique le producteur.

Ces agriculteurs souhaitent que le cahier des charges du comté interdise définitivement le glyphosate dans la chaîne de production du fromage.  

Ma France : Mieux vivre

Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.

Publicité
Logo France Bleu