La forte disparition des oiseaux en Île-de-France liée aux pratiques agricoles
Les pesticides et l'homogénéisation des surfaces agricoles sont les hypothèses les plus sûres pour expliquer le déclin des oiseaux en Île-de-France. Entre 2017 et 2004, la population des habitants des airs a baissé de 30% dans notre région. Pour les chercheurs, il est temps de réagir.

Entre 2004 et 2017, un oiseau sur trois a disparu en Île-de-France. C'est le résultat de la dernière mise à jour des données du suivi temporel des oiseaux communs publiées le vendredi 23 mars 2018. Les chercheurs du CNRS et du muséum national d'histoire naturelle ont décidé de tirer la sonnette d'alarme.
Grégoire Loïs est directeur adjoint de Vigie Nature, l'observatoire de la biodiversité à Paris. Il explique qu'il faut éviter d'en arriver à des printemps silencieux : "On peut se préparer à ça ou lutter contre. Clairement, on voit que la cause vient des pratiques agricoles ce qui veut dire que la solution viendra des pratiques agricoles." L'observatoire suggère donc un futur sans pesticides pour permettre aux oiseaux de manger à nouveau des graines saines et des insectes.
Grégoire Loïs, directeur adjoint de Vigie Nature
Autre élément d'explication de la disparition des oiseaux : la rareté des abris depuis la fin des jachères et l'homogénéisation des terres agricoles (sans haies), selon le délégué régional de la Ligue de Protection des Oiseaux, Frédéric Mahler. La population de moineaux en Île-de-France a baissé de 53% ces dernières années. La diminution est de 63% pour la perdrix grise. L’alouette des champs, emblématique de ce déclin, est classée dans la catégorie « quasi menacée ».
>>> Les résultats du suivi temporel des oiseaux communs (STOC) dans le détail à retrouver ici