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La grande plage de Biarritz réservée aux scientifiques pour deux jours

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L'accès à la grande plage de Biarritz limité jusqu'à vendredi. Depuis ce mercredi, des scientifiques y posent des capteurs et prennent une série de mesures. C'est le projet Marea, destiné à modéliser le littoral basque. Et Biarritz n'est qu'une première étape...

Des capteurs vont être installés à Biarritz, dans les digues de Saint-Jean-de-Luz et même jusqu'à Bilbao
Des capteurs vont être installés à Biarritz, dans les digues de Saint-Jean-de-Luz et même jusqu'à Bilbao © Radio France - Théo Hetsch

En gilet orange, de l'eau jusqu'à la taille, un homme marche au milieu des vagues. Dans son dos est fixé une sorte d'antenne. Caroline Lumaire l'observe depuis la plage. Elle est la coordinatrice scientifique du projet. "Dans le sac à dos, il a un GPS, explique-t-elle, il mesure ce qu'on appelle le profil de plage". C'est à dire les creux et bosses au fond de l'eau. "Le sable est disposé de manière très différente au haut et en bas de plage, raconte la scientifique, et cela a une influence importante sur les phénomènes de submersion".

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GPS dans le sac, le chercheur sillonne la grande plage de Biarritz pour modéliser le profil de la plage et ses évolutions.
GPS dans le sac, le chercheur sillonne la grande plage de Biarritz pour modéliser le profil de la plage et ses évolutions. © Radio France - Théo Hetsch

Après 3 ans de recherche, les scientifiques passent enfin à la mise en oeuvre. Un projet d'un million 300 mille euros, financé majoritairement par l'Europe.

"On connaît bien le large, mais beaucoup moins la zone de déferlement"

Les scientifiques ont quadrillé la grande plage de barres métalliques. Des barres enfoncées 2 mètres dans le sable, avec des petits capteurs à l'intérieur. Mathias Delpey est chercheur chez Rivages Pro Tech : "Il faut bien les fixer car il y aura de grosses vagues dessus, ainsi que des retraits de sable", raconte le scientifique. Sur la tige, on distingue des petits capteurs jaunes : "ce sont des capteurs de pression, explique-t-il, ça nous permet de recueillir des informations sur la hauteur de l'eau et sur la puissance des vagues".

Les scientifiques ont quadrillé la grande plage de barres métalliques, équipées de capteurs de pression
Les scientifiques ont quadrillé la grande plage de barres métalliques, équipées de capteurs de pression © Radio France - Théo Hetsch

Car ce littoral, on le connaît mal explique Caroline Lumaire : "On le connaît bien au large, dans l'océan, les relevés océaniques sont assez précis", explique celle qui fait le lien entre les scientifiques et la communauté d'agglomération. "Ce qu'on connaît mal en revanche, c'est la zone de surf, ce qu'on appelle la "zone de déferlement où s'écrasent les vagues, raconte-t-elle, il y a des différences de bancs de sable qui ont une grosse influence sur les submersion".

Le littoral bouge en somme. C'est pourquoi des capteurs vont aussi être installées dans les digues de Saint-Jean-de-Luz, sur la plage de Luhabbia à Bidart et même jusqu'à Bilbao

Par conséquent, les activités nautiques sont interdites depuis mercredi et jusqu'à vendredi. L'accès au sable est également interdit à marée haute.

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