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Le recyclage des sarments séduit de plus en plus de vignerons en Côte-d'Or
En Côte-d'Or, une jeune société propose de donner une seconde vie aux sarments de vigne. Plutôt que de les voir partir en fumée, Vitis Valorem collecte les bois de vigne une fois taillés avant de les transformer. Un recyclage de déchets verts qui séduit de plus en plus de vignerons.

A Corgoloin, dans le domaine de Damien Gachot, on ne voit pas de fumées comme on en voit en ce moment sur la côte viticole. Et pour cause, chez lui, les brûlages de sarments c'est du passé. Le vigneron a choisi de laisser une jeune société côte-d'orienne, venir ramasser les bois taillés. C'est donc les saisonniers employés par Vitis Valorem qui sont chargés de venir les chercher. "Nous on s'occupe de tailler la vigne et aussi de mettre en tas ces fameuses branches de vignes qui vont servir à faire des agrafes de vignes, de piquets ou encore des matériaux composite à base végétale", explique le vigneron. Il a d'ailleurs été le premier à y croire, dès 2013 " Ce qui me plait dans cette dans transformation , c'est qu'il y aura une nouvelle vie et qu'on trouvera ces bois de Bourgogne dans des choses inattendues, comme dans les pare-chocs de demain pourquoi pas !" s'enthousiasme t-il.
Offrir une seconde vie aux sarments
Car une fois la matière première collectée, elle est transportée à Meursault, où est basée la société fondée par Stéphane Bidault. "La matière est broyée puis séchée et ensuite expédiée pour être réincorporée dans d'autres matières. On commercialise ensuite les produits finis comme les des piquets et les agrafes de vignes." Mais d'autres projets sont en cours de développement, dans le secteur du meuble et même de l'industrie automobile. Le patron de cette jeune société côte-d'orienne, née il y a cinq ans, est heureux de voir que les vignerons adhèrent petit à petit à son projet_" C'est une bonne nouvelle pour la viticulture, pour l'environnement mais aussi pour l'emploi car on a commencé à un salarié et nous sommes aujourd’hui une douzaine."_
Rien ne se perd dans le sarment
C'est le principe de l'économie circulaire , un concept cher à Stéphane Bidault, pour qui voir brûler chaque année les sarments étaient un crève-cœur. "On voit toujours le coté pittoresque de la fumerolle au milieu des vignes, c'est joli mais je pense qu'on peut faire autrement et surtout on peut donner une seconde vie à un déchet qui peut être utile__.
Le principe est intéressant pour tout le monde, le fait de ramasser les sarments évite une manipulation pour le domaine, comme le brûlage, qui est coûteux et prend du temps. Le brûlage massif est un problème, il faut démarrer avec du matériel pas très sympathique il faut de la main d'oeuvre mais aujourd'hui on peut répondre à cette problématique."
Les vignerons y trouvent aussi leur compte, "on ne vend pas les sarments mais on partage les frais de ramassage avec la société et c'est un coût bien moindre que si nous le faisions nous même" précise Damien Gachot.
"Aujourd’hui on est dans une logique de gestion de la pénurie et tout ce qui va servir pour faire des économies sur la matière première ce sera important" conclut Sébastien Bidault.
→Écoutez le reportage à 6H12 et 7H42 ce mardi 26 décembre sur les ondes de France Bleu Bourgogne
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