Haute-Vienne : les éoliennes participatives de Bersac-sur-Rivalier font un carton
Le financement participatif, lancé début octobre à l'occasion du projet de parc éolien à Bersac-sur-Rivalier, rencontre un grand succès. Le plafond de financement de 80.000 € a été atteint très rapidement, et les riverains sont désormais prioritaires pour cette souscription.

Quand les éoliennes de Bersac-sur-Rivalier (Haute-Vienne) tourneront au vent, de nombreux riverains y verront leur petite pierre à l'édifice. Pour la première fois sur un tel type de projet en Haute-Vienne, un financement participatif a été lancé et rencontre déjà un grand succès. La souscription pour ce projet - mené par le groupe EDPR et portant sur 5 à 7 éoliennes - est ouverte sur la plateforme Lendosphère depuis début octobre.
Un succès populaire immédiat
Et le succès n'a pas traîné : une heure après l'ouverture, le plafond de financement de 80 000 € était déjà atteint. "C'est un record sur notre plateforme !" se réjouit Laure Verhaeghe, directrice générale de Lendosphère. Du coup, le financement participatif est augmenté de 40 000 euros et cette deuxième phase est réservée aux habitants de Nouvelle-Aquitaine et aux riverains immédiats du projet. La souscription est beaucoup plus avantageuse pour eux avec, respectivement, un taux d'intérêts de 5 % et de 7 % sur 3 ans. Les participations peuvent encore être prises jusqu'au 2 décembre.
La population doit s'approprier un tel projet
Cela dit, la société EDPR n'avait pas vraiment besoin d'une participation populaire pour financer un projet de plusieurs millions d'euros. Mais le maire de Bersac sur Rivalier, Jean-Michel Bertrand, y tenait vraiment. "Ce qui est important", insiste-t-il, "c'est que la population s'approprie un projet comme celui-ci et se rende compte de ce qui se fait pour les générations futures, et puisse se dire j'ai été l'un des maillons". Dans les rues de Bersac, les habitants sont en grande majorité convaincus par le projet et par la démarche participative. Malgré cela, tout le monde ne mettra pas la main à la poche car quelques voix, ponctuelles, s'élèvent pour dire "non" aux éoliennes.