Mios : la station d'épuration revitalise la biodiversité
À Mios, le groupe Suez a mis en place une zone humide à proximité de sa station d'épuration. Résultat : les eaux usées finissent d'être traitées naturellement par les plantes et ne s'écoulent pas dans la Leyre. La zone "libellule" contribue ainsi à la qualité de l'eau.
À Mios, dans le Val de l'Eyre, la population a doublé en moins de 20 ans et la station d'épuration ne pouvait plus traiter les eaux usées. Et pas question de rejeter ces eaux directement dans la rivière la Leyre, milieu sensible situé au coeur du Parc naturel des Landes de Gascogne.
Suez, gestionnaire de la station d'épuration, a donc mis en place en 2013 une zone humide artificielle. En bout de chaîne, les eaux retraitées finissent d'être filtrées par des plantes dans des bassins naturels. C'est le principe de la "zone libellule".
Ce sont 50 variétés de plantes spécialement sélectionnées et disséminées autour de bassins qui luttent ainsi contre les polluants émergents. À Mios, cette zone tampon permet d'infiltrer et d'évaporer la totalité des effluents et donc d'éviter les rejets directs. La zone libellule participe également au maintien de la biodiversité. La station d'épuration est aujourd'hui une vraie réserve pour la faune.
On abrite six variétés de grenouilles, des hérons qui viennent se nourrir, des poules d'eau et des chevreuils. — Patrick Fau, technicien chez Suez
Mios n'est pas la seule commune du parc naturel à s'être dotée d'une telle zone libellule. Marcheprime, Salles, Belin-Béliet, St Magne et le Barp ont fait la même chose aux abords de leur station d'épuration.
La zone libellule comment ça marche ? Cathy Navrot, chargé de la qualité de l'eau au Parc naturel régional des Landes de Gascogne