Plus de sport à Grande-Synthe, les jours de pollution
A Grande-Synthe, un arrêté municipal vient d’entrer en vigueur. Damien Carême interdit de faire du sport dans sa ville, quand l’air est trop pollué, ce qui arrive très régulièrement. Un moyen de faire réagir et de protéger les sportifs et les enfants.
18 jours de pic de pollution sur l’agglomération dunkerquoise depuis janvier, plus deux semaines d’alerte. C’est trop pour Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, qui interdit les entraînements et les manifestations sportives extérieures des clubs, ces jours-là. Et dans les écoles, finis la récréation dehors et les activités physiques, en cas de pollution :
Lors d'un match de foot, un gamin inhale dix fois plus d'air qu'au repos, donc il avale dix fois plus de polluants atmosphériques. Et vraiment, ça peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé des individus.
Cet arrêté -qui fonctionne comme ceux qui interdisent les rencontres sportives quand les terrains sont impraticables pour cause de météo- visent donc à protéger les habitants et à provoquer une prise de consciences.
Pas d'emploi à tout prix
Mais le maire écologiste demande aussi une vraie réflexion sur les sources de cette pollution, notamment industrielles, dans le port de Dunkerque : "faut qu'on travaille avec les industriels présents à toujours baisser les émissions. On va d'ailleurs augmenter le réseau de capteurs sur l'agglomération. Mais il fait aussi s'interroger, à chaque fois qu'il y aura une implantation d'entreprise, sur la pollution que l'on rajoute. Même si chacune de ces entreprises respecte les normes, l'addition fait qu'il y a beaucoup de polluants et la population n'en peut plus. "
C'est pour cette raison que Damien Carême est contre l’agrandissement du port de Dunkerque, qui va également générer un afflux de 1,3 millions de camions. Sa commune affiche pourtant un taux de chômage de 28%. Mais pour lui, l'emploi ne doit pas justifier d'accepter de mourir jeune.