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COP24 - À Grenoble, du mieux mais encore du chemin à parcourir pour lutter contre la pollution
Journée spéciale "agir pour ma planète" sur France Bleu Isère à une semaine du lancement de la COP 24 en Pologne. A cette occasion, nous recevions ce matin Didier Chapuis, directeur territorial d'Air Atmo Rhone-Alpes, pour évoquer la qualité de l'air dans le bassin grenoblois.

« La qualité de l’air s’améliore en Isère sur ces dix dernières années, de l’ordre de 25 à 30% de diminution pour certains polluants ». Le constat fait par Didier Chapuis, directeur territorial d’Air Atmo Rhône-Alpes est plutôt rassurant. Pourtant, rappelle-t-il, il y a « encore des dépassements » de valeurs réglementaires. Il cite l’exemple de l’oxyde d’azote, polluant pour lequel « 4000 habitants connaissent des dépassements réguliers, notamment pour ceux habitants à proximité des grands axes de trafics ».
"Pour certains polluants, on est en dessous des valeurs réglementaires mais au-dessus des valeurs sanitaires" - Didier Chapuis, directeur territorial d'Air Atmo Rhône-Alpes
Cependant, la situation est moins rose s’il l’on s'intéresse aux valeurs sanitaires, c’est-à-dire les valeurs au-delà desquelles il y un risque pour la santé, « il y a un plus grand nombre de personnes concernées par le dépassement de ces seuils. Cela concerne la quasi-totalité de la population », alarme Didier Chapuis.
Air Atmo constate une incidence des mesures prises par les autorités publiques sur la pollution et anticipe une baisse encore plus importante dans les années à venir. « A l’horizon 2030, la présence de polluants devraient encore baisser de 30% si toutes les mesures prises sont mises en place », précise Didier Chapuis.
"Nous appliquons le principe de la prévision pour anticiper" - Didier Chapuis, directeur territorial d'Air Atmo Rhône-Alpes
Il y a une particularité dans la métropole grenobloise : les seuils de déclenchement des restrictions sont plus bas qu’ailleurs. « Ça l’est un peu moins maintenant, nous avons mené une harmonisation à l’échelle de la région », nuance Didier Chapuis. Mais selon lui, cette spécificité à l’avantage de « prévenir l’épisode le plus tôt possible pour essayer de l’éviter. On veut protéger les personnes en informant suffisamment tôt ». mais par effet ricochet ça donne, vu de loin, l'image d'une ville plus polluée car les restrictions sont déclenchées plus souvent.
Didier Chapuis veut aussi rappeler que les voitures ne sont pas les seules responsables de la pollution. Les fortes concentrations en particules fines sont plus le fait « des appareils de chauffage, notamment les plus anciens ». Ces derniers contribuent pour plus de la moitié à la pollution du bassin grenoblois, "au deux tiers", précise Didier Chapuis.