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Pyrénées : les randonneurs au soutien des chercheurs grâce à leurs photos
Le projet scientifique POEMS propose aux randonneurs de photographier les abords de la laquette d'Orédon (Haute-Pyrénées) et de l'étang de Comte (Ariège). Le but, surveiller l'évolution du niveau d'eau, c'est important pour comprendre la présence d'une plante menacée : la subulaire aquatique.

Le retour du beau temps donne forcément envie de grand air et de belles balades. Des randonnées, qui, en plus, peuvent s'avérer utiles pour la science grâce aux chercheurs de l'Écolab (laboratoire d'écologie fonctionnelle et environnement, rattaché au CNRS) de l'Université Paul-Sabatier à Toulouse. Depuis l'été 2016, ils demandent la contribution des promeneurs qui arpentent les chemins autour de certains lacs d'altitude, deux plans d'eau sont concernés, la laquette d'Orédon dans les Hautes-Pyrénées en aval d'un barrage, et l'étang ariégeois de Comte.
Simple comme une photo
Les plans d'eau concernés abritent tous les deux la subulaire aquatique, une plante déclarée en danger dans les Pyrénées. Alors pour surveiller son évolution, le principe c'est de prendre en photo les berges du lac pour mesurer l'évolution du niveau d'eau, parce que l'hypothèse de départ, c'est que la variation du niveau d'eau peut avoir une influence sur le développement de la plante. Comment faire ? "Sur le bord du sentier, vous avez un panneau qui vous explique la nature du projet en trois langues, explique Arthur Compin, qui mène ce projet à l'Écolab. Et sur le panneau on vous montre exactement quelle photo prendre, en général un rocher dans le lac, puis vous l'envoyez à l'adresse mail pour qu'on la traite".
Arthur Compin a déjà reçu plus de 400 photos depuis le début du projet. "La montagne est un lieu qui se prête plutôt bien ce genre de projet parce que les gens y vont se balader pour leur loisir, mais il y a aussi des gens qui y travaillent en l’occurrence pour produire de l'électricité grâce à un barrage, et où nous on fait nos études. C'est vraiment un endroit où se rencontrent différentes composantes de la société, et c'est intéressant de toutes les faire participer".
Une plante "sentinelle"
Arthur Compin considère la subulaire aquatique comme une "sentinelle" pour ces lacs dans lesquels elle se développe : "Si il y a des modifications de son environnement, elle va surement être amenée à disparaître ou à décroître, donc en suivant les populations de la plante on va pouvoir suivre l'impact par exemple du changement climatique, ou d'autres perturbations dues à l'homme" développe Arthur Compin.
Plutôt que de demander aux randonneurs leurs photos, les chercheurs auraient pu poser des appareils de mesure, mais ils auraient coûté plus cher, et il aurait fallu les entretenir. Au-delà de ces aspects matériels, il existe selon Arthur Compin un autre intérêt à demander leur aide aux randonneurs : "On a trouvé que c'était une excellente idée pour diffuser notre projet de recherche auprès du public citoyen qui n'a pas forcément l'occasion de participer à ce type de programme". C'est la raison pour laquelle en pleine saison l'Écolab reçoit jusqu'à une dizaine de photos par jour.
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