Moselle : la route n'est pas une poubelle
La Dir'Est a lancé son grand nettoyage de printemps au bord des routes de Moselle. Un travail fastidieux pour ses agents tant les déchets et les incivilités des automobilistes s'accumulent.

Moselle, France
Entre 500 kg et 1 tonne au kilomètre : c'est l'ahurissante quantité de déchets ramassée chaque année au bord des routes par les agents de la Dir'Est (Direction interdépartementale des routes Est).
Décharges en plein air
Plastiques, paquets de cigarettes, restes de fast-food, bouteilles d'urine balancées par des chauffeurs routiers : certaines portions, comme les bretelles d'entrées et de sorties de l'autoroute A31 sont de véritables dépotoirs. "C'est décevant, souffle Sébastien, agent de la Dir'Est en Moselle depuis 19 ans, "et c'est de pire en pire chaque année." Il confie même certaines scènes révoltantes, où lorsqu'il est au bord d'une route avec ses collègues, certains automobilistes (crétins ?) n'hésitent pas à leur jeter leurs déchets en klaxonnant... Et depuis quelques temps, des déchets plus lourds, abandonnés par des artisans ou des particuliers (bois, gravas, polystyrènes) envahissent également les aires de repos .
La Dir'Est a lancé une grande campagne d'information, via les panneaux à messages variables sur l'A31. Dans le même temps, elle a lancé son opération annuelle de nettoyage de printemps, en intensifiant la présence de ses agents au bord des routes.
On a des situations qui sont vraiment déplorables - Christophe Tejedo, chef du district de la Dir'Est de Metz
Incivilités et dangers
"Nous le faisons juste à la sortie de l'hiver, avant que la végétation ne repousse et vienne recouvrir les déchets et rendre leur ramassage plus difficile" explique Christophe Tejedo, chef du district de la Dir'Est de Metz qui se passerait bien de devoir mettre autant de moyens sur cette problématique. "C'est l'incivilité d'un certain nombre de personnes, une minorité" s'agace t-il.
Ces déchets peuvent représenter un danger pour les automobilistes lorsqu'ils se retrouvent sur la chaussée, mais aussi pour les agents qui mettent leur vie en danger lorsqu'ils vont plus près de la circulation pour les ramasser.
Des comportements qui ne semblent pas près de cesser, car il est difficile de prendre les indélicats sur le fait et de les sanctionner. "Et au final, il faut le rappeler à tous les monde, c'est le contribuable qui paye" conclut Christophe Tejedo.
Christophe Tejedo, chef du district de la Dir'Est de Metz