Recette écolo pour rénover des habitations à Gradignan
En pleine ouverture de la COP 21 à Paris, histoire unique à Gradignan, où un collectif de propriétaires de Chalandonnettes entreprend une rénovation énergétique de leurs habitations.
Les Fourmis dans le compteur : c'est le nom de l'association initiale, qui compte quarante propriétaires. Ils habitent le quartier de Malartic à Gradignan, en Gironde, et touchent au but, après quasiment 10 ans de réflexion, d'apprentissage et de quête de solutions financières : ils vont entreprendre une rénovation énergétique de leurs habitations, véritables passoires énergétiques. Près de 70 000 de ces maisons bon marché ont été construites dans les années 70.
Un collectif au slogan tout en jeu de mot : se regrouper pour mieux s'isoler. "On entendait beaucoup parler des nouvelles techniques, des matériaux écologiques. Et comme on ne pouvait pas changer de maison, on s'est demandé comment adapter ces concepts à nos maisons" raconte Patrick Lalanne.
Se regrouper pour mieux s'isoler
Il y a d'abord eu les bilans énergétiques, puis les propriétaires se sont cultivés : comment économiser l'eau, quelle chaudière choisir, quels matériaux pour isoler. Enfin, au printemps 2016, dix maisons seront rénovées, avec le soutien financier de Varolem, opérateur en énergie verte. Claudio Rumolino est ingénieur énergéticien, et pour lui, "C'est très important de définir un protocole d'intervention qualifié et le quartier Malartic à Gradignan sert de laboratoire d'expérimentation de ces rénovations réfléchies" explique-t-il.
L'association est devenue coopérative. La suite d'une aventure pour Patrick Lalanne : "C'est crevant, mais c'est une belle aventure du collectif. On est toujours étonné qu'il y a encore des habitants qui sont prêt à réaliser ces choses là."
Grâce à tout ce travail aussi, Valorem dispose aujourd'hui, d'une vingtaine de scénarii de rénovation différents en fonction des maisons, des budgets et même de la fibre plus ou moins écolo de chacun. Et pour rénover ces habitations, il faut compter au moins 40.000 euros. Le logement pèse entre un tiers et un quart de la consommation d'énergie en France.
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