Sécheresse : les étangs de la Brenne quasiment à sec
Le niveau des étangs de la Brenne est beaucoup descendu cet été. La faute aux fortes chaleurs, mais aussi aux vents. Cette diminution du niveau de l'eau a des conséquences pour les pisciculteurs, propriétaires de ces étangs, mais aussi sur la faune et la flore.

Si vous vous êtes promenés récemment en Brenne, vous l'avez sans doute remarqué : le niveau des étangs est au plus bas. Chaque été ils baissent, mais jamais dans ces proportions. La sécheresse, ainsi que de forts vents, sont passés par là. Conséquence : l'eau s'est évaporée. Exemple à l'étang Massé, l'un des plus grands du secteur : "C'est un étang qui couvre 17 hectares quand il est plein (...) là il couvre 7 ou 8 hectares maximum" observe Vincent Sauret, technicien au parc naturel régional de la Brenne.
Conséquences pour les animaux et les plantes
Cette baisse du niveau de l'eau dans les étangs de la Brenne a aussi des conséquences pour les animaux qui y viennent : les canards sont bien moins nombreux cette année à y nicher. Les plantes aquatiques, elles aussi, encaissent parfois mal les épisodes de sécheresse, qui ont tendance à se répéter ces dernières années. "Les nénuphars sont des espèces assez costauds, qui résistent, qui ont des réserves, mais par contre, sur plusieurs années, ces végétations aquatiques qui sont importantes ont tendance à régresser" détaille François Pinet, chargé de mission en écologie au parc de la Brenne.

S'adapter à la sécheresse
Les propriétaires d'étangs dans la Brenne vont peut-être eux aussi devoir s'adapter à ces épisodes de sécheresses de plus en plus fréquents. Vont-ils vidanger leurs étangs à l'hiver, comme ils ont l'habitude de le faire, et prendre le risque de se retrouver sans eau une fois l'été venu ? "En Brenne, cela fait partie des discussions que l'on a au quotidien" affirme Vincent Sauret. Le parc naturel régional, lui, a déjà pris sa décision pour l'étang Massé : il n'y aura pas de vidange cet hiver, pour éviter de se retrouver à sec.
Autre source d'inquiétude pour les propriétaires d'étangs : la fragilisation des digues, qui contiennent l'eau. Avec les épisodes de sécheresse que l'on a connu, elles ont tendance à craqueler. "En soi, ça n'est pas très grave, mais cela suppose des travaux (...) et ces travaux ont un coût. Est-ce que tous les propriétaires y trouveront leur compte ?" s'interroge Vincent Sauret.
