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Talence : les écologistes s'insurgent contre l'installation d'un parcours d'accrobranche
Une quarantaine de militants devaient démonter les installations du parcours, ce lundi matin au bois de Thouars, à Talence. Reçus par la police, ils ont contesté la mise en place du parcours acrobatique, classé Espace boisé à conserver (EBC).

Le futur parcours d'accrobranche dans le bois de Thouars à Talence n'est pas le bienvenu pour les écologistes. Installé depuis trois semaines sur une parcelle classée en Espace boisé à conserver (EBC), le parcours est jugé "illégal". Voté en conseil municipal du 19 mars 2016, la mairie a approuvé l'installation d'une convention d'occupation du sol en vue de l'installation d'un parcours accrobranche de la société SARL Acro-Trampoline. L'ouverture est prévue pour le 10 mai (pour sept ans, avec une redevance annuelle de 6.000 euros).
Un bois protégé par la loi
Monique de Marco, conseillère municipale EELV à la mairie de Talence, et des militants, avaient prévu de démonter les installations, mais la police, présente, leur a interdit leur action. Ils ont tout de même pu s'expliquer avec le maire de Talence, Alain Cazabonne. Selon les écologistes, la mairie ne respecte pas la réglementation : des arbres ont été coupés, le chantier ne comporte aucun affichage. Des clous ont été plantés dans les arbres.
Pour eux c'est totalement illégal et ces travaux compromettent la conservation et la protection des boisements classés : "C'est absolument inacceptable ! C'est notre poumon vert, et on est en train de privatiser cet espace en le donnant à une société privée. Il aurait fallut un certificat d'abattage et un état des lieux de bonne santé des arbres avant de faire des travaux" s'exclame-t-elle. Le service juridique de la ville atteste que l’installation n’est pas illégale. Le maire de la commune, Alain Cazabonne, a insisté sur le fait qu'ils avaient eu l'aval des experts. Pour lui, le litige devrait être tranché par le tribunal administratif.
La sécurité remise en cause
Olivier Cazaux, porte parole d’EELV à Bordeaux, y voit aussi un souci de sécurité. Les accès aux échelles ne sont pas totalement fermés. Seule une porte "volante" a été installée par l'entreprise. "Ça ne va pas empêcher les gens de grimper. On créé un terrain de jeu dans un espace naturel, c'est incompatible !" réagit-il.
Monique de Marco a porté plainte pour infraction à cet espace boisé à conserver, et pourrait en appeler au préfet de Gironde.