Tarn : La présence d'un loup n'inquiète pas les habitants de Murat-sur-Vèbre
A Murat-sur-Vèbre, dans l'est du Tarn, la présence d'un loup a été confirmée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Dans le village, les habitants sont sereins et certains éleveurs restent sereins.

Les experts de l'ONCFS sont formels : c'est bien un loup qui a été photographié en octobre par un appareil automatique en pleine nuit. C'était sur la commune de Murat-sur-Vèbre, dans l'est du Tarn. "On l'a tous vu cette photo" s'amuse Gaby.
Cet ancien chasseur à la retraite lui accueille comme une bonne nouvelle l'arrivée de l'animal: "Le loup a sa place, comme tous les autres prédateurs. C'est une bête intéressante à voir." D'autres habitants du village accueillent la nouvelle avec indifférence, pas inquiétés par celui que certains ont surnommé "le grand méchant loup".
Josiane ne compte pas arrêter ses balades en forêt pour des randonnées ou des cueillettes de champignon, mais elle n'oublie pas la présence du grand canidé: "C'est une bête sauvage, il faut faire attention. On ne sait jamais ce qui peut arriver." Par nature, le loup fuit l'homme. Un animal isolé comme celui-ci s'attaque plutôt aux proies facile comme les troupeaux d'ovins.

Jean-Pierre, un éleveur basé à une dizaine de kilomètres du village a perdu une partie de son bétail dans une attaque en juin. 25 brebis sont mortes, c'est 10% de son troupeau. "On était habitué à ce que nos brebis mangent tranquille, maintenant c'est un stress de plus." explique-t-il. "Maintenant on doit les rentrer tous les matins, les sortir tous les soirs. Il a fallu acheter un chien de conduite et un chien de défense. Tout ça, c'est des frais."
Déjà qu'on ne roule pas sur l'or, on s'en serait bien passé.
Michel, un autre éleveur de brebis de la commune, avait déjà l'habitude de rentrer son troupeau le soir. "Tant que le loup n'attaque pas de jour, je n'ai pas de craintes." résume cet éleveur.
Un arrêté pour les tirs de défense
Dans la commune, ils sont une vingtaine d'éleveurs. La FDSEA du Tarn demande à la préfecture la mise en place d'un arrêté pour autoriser les tirs de défense, c'est-à-dire des dérogations pour ouvrir le feu sur le loup en cas d'attaque de troupeau.