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Une Dunkerquoise se prépare pour une expédition polaire
Dans un an, Claire Bénard va participer à une mission pour étudier la banquise, à l’heure du réchauffement climatique en Arctique. Elle collecte des fonds et s’entraîne, comme la vingtaine d’autres novices qui font partie de cette aventure en skis et au milieu des ours polaires.

Depuis un peu plus d’un an maintenant, Claire Bénard ne pense plus qu’à ça. Cette jeune femme originaire de Dunkerque, vit désormais à Londres, où elle travaille. Et dans un an, en février 2020, elle va participer à une expédition polaire, à la conquête du pôle d’inaccessibilité. C'est en fait le milieu de l’océan Arctique, sur la banquise. Il est le point le plus éloigné de la terre ferme, en l’occurrence du Canada, à plus de 320 km du pôle nord géographique.
Eviter les ours
Claire Bénard n'a aucune expérience du milieu polaire. Mais c’est le principe de cette expédition Ice Warrior qui va rassembler une vingtaine de novices. Ce sont tous des passionnés d‘aventures en tous genres, mais en dehors du chef d’expédition, aucun ne s’est jamais lancé sur la banquise et ça s’annonce costaud, raconte Claire Bénard : "On y va à pied, sur de la glace qui est sur la mer. Il n'y a plus de continent, là où on avance. On y va en skis de fond et on traîne derrière nous notre équipement dans ce que l'on appelle des pulkas. Et nous avons mis au point au kayak inspiré des Inuits, qui nous permet de porter nos affaires sur la banquise ou de rentrer dans le bateau quand il faut traverser de l'eau."
On va faire à peu près dix heures de ski dans la journée. La nuit, on plante la tente et, par quart, on surveille les ours polaires pour éviter les attaques."
S'acclimater au froid
Claire Bénard se prépare activement pour ce défi physique. Elle s’est mise à la musculation, et pour reproduire les conditions de progression sur la banquise, elle avance en tractant un pneu derrière elle. Et puis le mois dernier Claire était au Svalbard, l’archipel norvégien qui est entouré par l’océan Arctique. Elle a pu se découvrir en milieu hostile : "L'intérêt c'est surtout de tester l'équipement au froid. J'ai six paires de gants et je dois voir quand je mettrai telle ou telle paire. "
J'ai les mains très sensibles, plus que d'autres dans l'expédition."
Il y aura plusieurs équipes qui vont avancer pendant une vingtaine de jours chacune. Claire espère être dans la première, car c’est la plus difficile, avec des reliefs et plus d’ours. Et c'est aussi la plus certaine de partir.
Mesurer la banquise
Mais au-delà de l’aventure, physique et humaine, il y a un projet scientifique dans cette expédition. C'est ce qui a séduit Claire Bénard. Avec le réchauffement climatique, toutes les attentions se portent sur la banquise, dont la fonte fait monter le niveau des eaux. Le problème, c’est que si les satellites savent détecter où se trouve la banquise, ils ne sont pas capables d’en déterminer la profondeur et la qualité. Par exemple s’il y a de l’eau, liquide, prisonnière dans la banquise. C’est ça que l’équipe va mesurer, en effectuant une coupe de la glace sur 1.300 km, en partenariat avec la Nasa et des spécialistes britanniques du changement climatique.
Vous pouvez participer à ce projet, en finançant l’aventure de Claire Bénard, à qui il reste 12.000 euros à trouver.
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