Une mortalité record d'abeilles en Finistère
Les néonicotinoïdes,stop ou encore ? Les 28 États membres de la commission européenne doivent décider ce vendredi du sort de ces pesticides, véritable cauchemar des apiculteurs. En Finistère, ils dénoncent une mortalité anormale hausse des abeilles cette année.

Dans la maison de Sven Niel, l'une de ses sept ruches est posée dans un coin, rapatriée à l'intérieur car il n'y aura rien à tirer cette année. "Regardez-moi ces cadres, y a du miel dessus, mais c'est foutu", constate dépité cet apiculteur de Tréogat, en Pays Bigouden. Aucune abeille ne s'en occupe depuis un bout de temps, et pour cause, "elles sont presque toutes mortes".
Une mortalité proche des 60%
En général, 30% des abeilles ne passent pas l'hiver. Mais là, c'est deux fois plus. La faute, entre autres, aux néonicotinoïdes. Des pesticides qui se retrouvent sur certaines fleurs que viennent polliniser les abeilles.
Mais pour Vincent Buon, le vice-président du syndicat L'abeille finistérienne, ce n'est pas la seule raison. "Il y a d'autres ennemis, notamment le varois. Et les fleurs mellifères se font plus rares cette année."
Un miel artisanal plus rare
La conséquence de tout cela : un miel artisanal très rare et plus cher. Le syndicat redoute une hausse des prix de 50%.