VIDÉO - Sur la N118, les derniers automobilistes viennent chercher leur voiture
C'est par navette, accompagnés par les pompiers, que les naufragés de la N118 viennent récupérer leur voiture. La plupart ont déjà quitté les lieux, mais ce jeudi il restait toujours douze voitures sur la chaussée. La route doit rouvrir samedi à midi.

A la mairie de Bièvres, on accueille à nouveau les sinistrés de la N118. Cette fois-ci, c'est pour leur permettre de récupérer leur véhicule, abandonné en pleine voie dans la nuit de mardi à mercredi.

La Préfecture de l'Essonne a mis en place des navettes assurées par les pompiers. Dans la salle du conseil municipal de Bièvres, les automobilistes arrivent au compte-gouttes. Jeudi, en début d'après-midi, il restait une trentaine de voitures à l'arrêt, éparpillées sur cinq kilomètres, dans les deux-sens de circulation.
"Quel est le modèle de votre voiture ?"
Florence, une jeune maman de Suresnes, vient chercher sa Clio. "Je vais pouvoir retourner au travail dès cet après-midi, sourit-elle. Après être restée dans ma voiture jusqu'au petit matin et avoir passé du temps au gymnase, j'ai mis des heures à rentrer en transport. La galère a presque duré 24 heures." Elle s'est reposée, a retrouvé ses enfants, avant de se soucier de sa voiture. "J'ai contacté la police ce matin et on m'a dit de revenir à Bièvres."

Dans le camion des pompiers, elle croise Ambre, une étudiante, bloquée deux kilomètres plus loin sur la N118. "J'étais juste devant le panneau de sortie numéro 5. On y a passé la nuit avec mes deux co-voitureuses. C'était rageant de ne même pas pouvoir tourner". Anne Pelletier-Le Barbier les écoute et note leur numéro de téléphone. "Après avoir accueilli 600 personnes dans un gymnase et après la nuit que l'on a passée, on a besoin de débriefer, savoir ce qu'il faut améliorer".
Le camion des pompiers s'arrête juste devant la Toyota d'Ambre. "Au moins, elle n'a pas bougé", ironise-t-elle. Il faut dire que la voiture est entourée de neige et de glace. Les pompiers s'affairent pendant qu'elle vérifie qu'il reste de l'essence. "C'est bon ! souffle-t-elle. Je vais pouvoir rentrer à Saint-Cloud!"