Xylella Fastidiosa : L’ODARC et l’Office de l’Environnement de la Corse tirent la sonnette d’alarme.
lundi 9 avril 2018 à 18:39 - Mis à jour le lundi 9 avril 2018 à 17:06 Par Christophe Giudicelli et Eliane Parigi, France Bleu RCFM
François Sargentini et Lionel Mortini, les deux présidents de l’Office de l'environnement de la Corse et de l’Office du développement agricole et rural de la Corse parlent de "chronique d'un désastre annoncé".
Corse, France
A l’occasion d’une conférence de presse commune tenue ce matin à Corte, les deux présidents ont vivement mis en cause la responsabilité de l’état. Ils demandent la suspension immédiate des dérogations concernant l’importation en Corse de certaines plantes ornementales, mais aussi la suspension des dérogations de plants agricoles dans les filières où des plants existent déjà en Corse (les agrumes ou encore l'olivier).
Les deux présidents veulent rencontrer rapidement le Préfet de Corse.
Pour François Sargentini le Président de l’Office de l’Environnement de la Corse, "le Préfet ne peut pas rester dans une situation de statut quo, il va falloir avoir une discussion sérieuse sur la question et qu'on arrive à faire en sorte que les plantes et vecteurs ne rentrent plus en Corse. Ce sera l’une des premières mesures à prendre. "
Apprendre à vivre avec la Xylella Fastidiosa en Corse
Le président de l’Office de l’Environnement ajoute que "_les développements que nous voyons démontrent que la Xylella est en train de se propager en Corse et que nous allons vivre avec_, mais nous devons utiliser tous les moyens pour enrayer sa propagation… Un sujet extrêmement important qui risque de mettre à mal la filière agricole"
Soutenir la production locale de plants.
Pour Lionel Mortini le Président de l’ODARC, "la majorité territoriale a beaucoup investi pour avoir des plants certifiés à travers l’AREFLEC. Aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui se font, c’est aussi aux filières de s’emparer de cela, il serait inadmissible qu’il y ait des plantations avec des plants qui ne seraient pas certifiés qui rentreraient en Corse."
Miser sur la recherche et le développement
La collectivité de Corse alloue 386.000 euros et l'ODARC 150.000 euros au Conservatoire botanique, à l'INRA de Corse et à l'Université pour monter un programme de recherche sur les insectes vecteurs. 600.000 hectares de maquis seraient menacés.