Limoges : à la découverte du rugby fauteuil avec l'USAL
C'est un sport extrêmement physique qui est pourtant réservé, habituellement, aux personnes invalides de leurs quatre membres. Le rugby fauteuil, ou "murder ball", est un mélange de différents sports qui se conjuguent avec les valeurs du rugby. Il se pratique notamment à l'USA Limoges. Découverte.

A Limoges, la pratique du rugby se conjugue aussi avec le handicap. Alors que l'USA Limoges recevait ce dimanche les corréziens de Malemort (14eme journée de Fédérale 2 : 38 - 33 ), certains ont eu un avant match quelque peu sportif avec la découverte du rugby fauteuil. Un sport très physique qui est pourtant réservé aux personnes invalides.
Un sport à la croisée des mondes
Né dans les années 1970 au Canada ce sport se destine aux personnes en fauteuil roulant, invalides des quatre membres. L'USAL dispose de sa propre équipe de "Murder Ball", l'autre nom du Rugby fauteuil, comprenez " Meutre et Balle"
Ce n'est pas à proprement parler du rugby car se mélangent à la fois des règles inspirées du hockey, du football américain mais aussi du basket. Par exemple, en temps normal, deux équipes de quatre joueurs s'affrontent sur un terrain de 15 x 28 mètres ( la taille d'un terrain de basket), et durant"quatre quart-temps de huit minutes, donc un match peu durer plus d'une heure et demi ! " explique Jean-François Ducay, joueur et responsable de l'équipe à l'USA Limoges. Les ressemblances vont encore plus loin. " On a quarante secondes pour marquer, on est obligés de faire une passe toutes les dix secondes " détaille celui qui il y a encore quelques années décrochait des médailles paralympiques en ping-pong.

Un ballon rond .... et beaucoup de souffle !
Ici pas de ballon ovale, on utilise un ballon de volley, plus facile à manier. Les rôles sont simples. Chaque joueur est classé en fonction de son invalidité. Les plus habiles jouent en attaque, les autres en défense. Le sport fait essentiellement travailler le haut du corps, et du côté des valides on souffre un peu. " On l'a fait découvrir aux joueur valides de l'USAL, filles et garçons, le lendemain ça piquait un peu pour eux" raconte avec un sourire en coin Jean-François Ducay. Ca pique aussi pour Xavier, valide aussi, qui s'est pris au jeu ce dimanche " Le plus dur c'est le souffle, il faut de l'entraînement, c'est très très tonique. " explique le gendarme qui poursuit " c'est un peu comme le rugby sauf que les changements pieds ici ce sont des changements de roues de fauteuil pour bloquer les autres et trouver les trous pour marquer"

Engagement, contact et troisième mi-temps
C'est justement dans cet envie, cet engagement physique que l'on retrouve le rugby, mais pas seulement car " mine de rien, il reste le contact " estime Julien Delaye, Directeur Général de l'USAL " et le contact c'est vraiment la spécificité du rugby". Autres points que partagent bien volontiers les joueurs valides comme non valides que le rugby soit à XV, à XIII, à VII ou en fauteuil : l'esprit d'équipe et la passion commune pour la 3 ème mi-temps