À Marseille, le théâtre de la Criée obligé d'annuler ses représentations prévues début juin
Occupé depuis deux mois par des intermittents du spectacle, des étudiants ou encore des sans-abris, le Théâtre de la Criée est contraint d'annuler ses représentations du début du mois de juin.
Occupé depuis le 15 mars par des intermittents du spectacle, le Théâtre de la Criée à Marseille est dans "l'impossibilité d'accueillir le public jusqu'à nouvel ordre", annulant les représentations prévues début juin, selon un communiqué de la direction. Le "blocage" de la grande salle et du restaurant rend l'accueil du public "incompatible avec l'occupation dans sa forme actuelle, compte-tenu des réglementations de sécurité et des protocoles sanitaires en vigueur", fait savoir la Direction de la Criée.
Ainsi, le théâtre annule le concert de Pierre Goy & Liana Mosca prévu le 1er juin et les représentations de Winterreise d'Angelin Preljocaj initialement prévues les 4, 5 et 6 juin. Le théâtre avait alors déjà annulé les premières représentations, prévues en mai.
Depuis plusieurs jours, la directrice du théâtre national Macha Makeïeff estimait qu'il y avait "urgence" à rouvrir. Ce sont des dizaines de personnes, dont des intermittents du spectacle, des étudiants et des sans-abris, qui occupent 24 heures sur 24 le théâtre pour réclamer l'abandon de la réforme de l'assurance-chômage qui doit entrer en vigueur début juillet et la prolongation de l'année blanche après des mois d'inactivité.
Des discussions prévues ce jeudi soir
Dans son communiqué, la direction du théâtre assure avoir constaté, au début du mouvement, "l'existence de revendications communes avec les occupants" mais exprime aujourd'hui sa "_tristess_e" devant l'impossibilité d'ouvrir.
Un échange est prévu ce jeudi soir entre les occupants de la Criée, la représentante du ministère de la Culture, Jean-Marc Coppola, adjoint à la culture du maire de Marseille et la Direction du théâtre. Ailleurs en France, d'autres professionnels de la culture occupent toujours des théâtres pour protester contre la réforme de l'assurance chômage et demandent la prolongation de l'année blanche.