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En 5 ans, les géants de la compagnie l'Homme Debout sont devenus grands
Étranges, mystérieuses et poétiques, les marionnettes en osier de la compagnie poitevine L'Homme Debout fêtent leurs 5 ans. Aujourd'hui, les festivals du monde entier se les arrachent. Visite des ateliers à Vouneuil-sous-Biard.

Entre les mains expertes des 7 marionnettistes, le géant en osier de 7 mètres de haut s'anime. Jean-Noël, alias Noj, est chargé du bras gauche. "Pour faire bouger le bras on a deux tiges. Une qui s'appuie sur mon nombril et l'autre dans la main droite". L'exercice est aussi sportif. " On marche beaucoup pour faire les mouvements, comme le balancier du bras. Il faut avancer puis reculer".
Bras, jambes, tête, tout le corps entre en mouvement, comme un être vivant. D'ailleurs chacun à son petit nom : Eléonore construite à Niort ou encore Kaïppu, un nom finlandais qui signifie la quête. "Le nom c'est le début de l'histoire", confie Benoît Mousserion, directeur artistique de la compagnie. Chaque marionnette raconte quelque chose et s'inspire des récits locaux. "Nous organisons des chantiers publics dans des villes ou villages et nous demandons aux habitants d'imaginer leur géant et le conte qu'il incarne et à la fin nous faisons un grand spectacle."
Finlande, Brésil, Birmanie, la compagnie se produit dans le monde entier
Aujourd'hui le succès est tel, que la compagnie poitevine est réclamée dans le monde entier. Finlande, Brésil, Birmanie, ils ont même fait l'ouverture du festival international de marionnettes à Charleville-Mézières, en Belgique. Pourtant au tout début, tout est parti du Festival de Poitiers.
"Notre premier géant, c'était un Pinocchio en contreplaqué qui pesait 600 kilos", se souvient l'artiste. "C'était impossible de le bouger, alors on a réfléchit à autre chose".
C'est en puisant leurs inspiration dans le Nord de la France que l'idée de géants en osier naît. "Près de Lille, il y a une tradition des géants. Ce ne sont pas des marionnettes, mais des pions dont l'armature est en osier. J'ai trouvé ça magnifique!"
Léger, malléable, l'osier est acheté chez un producteur en Touraine.
"La première année, on ne savait pas du tout travailler l'osier. On a dû casser la moitié du stock ! ", rit encore le directeur artistique. "Et puis on a compris qu'il fallait le mouiller avant de le déformer"
Les premiers géants naissent avec des mouvements toujours plus fluide s et gracieux. Le dernier né, encore en construction, est un enfant de 7 mètres de haut, doté de mains aux doigts articulés pour saisir des objets. Une prouesse pour une marionnette de cette taille. Spectacle prévu pour 2018 !