Berry : le 17ème marché de la truffe d'Issoudun fait la joie des gastronomes
Les gourmets avaient rendez-vous ce dimanche au PEPSI d'Issoudun pour le 17ème marché aux truffes. Si la qualité du champignon est indiscutable cette année, la quantité laisse à désirer. En cause : la prolifération d'un scarabée qui décime les récoltes au grand dam des trufficulteurs berrichons.

C'est l'une des vedettes des fêtes de fin d'année. La truffe a été célébrée comme il se doit ce dimanche à Issoudun lors d'un marché dédié à ce champignon mystérieux. Une 17eme édition qui s'est déroulée au PEPSI en présence d'une quinzaine de trufficulteurs berrichons. Ils ont vendu, en seulement quelques minutes, environ 70 kilos de truffes. Mais il fallait tout de même compter entre 800 et 1.000 euros le kilo !
Entre 800 et 1.000 euros le kilo de diamant noir

La vente a démarré dès 9H30. Et comme tout bon marché aux truffes qui se respecte, le coup d’envoi a été donné au son de la cloche. De suite les clients se sont rués vers les étals des trufficulteurs berrichons. Premier arrivé, premier servi, Denis originaire de Bourges en a eu pour "257 euros pour à peu près 250 grammes". Un bel investissement "pour la bonne cause" répond ce quarantenaire. "C’est pour partager avec des amis pour les fêtes de fins d'année, les truffes vont êtres consommées lors de la soirée du nouvel An et de Noel aussi".
Un scarabée décime les récoltes
Et elles devraient plaire aux convives, car la qualité est au rendez vous explique Hervé Policard, trufficulteur dans le Cher. "On a les arômes de bois, et de terre habituels de la truffe, il n'y a pas de soucis là-dessus". Non, le soucis cette année c'est plutôt la météo capricieuse et surtout les ravages provoqués par un drôle de scarabée "qu'on appelle le liodès. Il perce les truffes et il les dévore. C'est classique, tous les ans il y en a un petit peu mais cette année avec l'excès d'eau sur des terres spongieuses avec des températures assez élevées, le bête se développe énormément". Et les pertes sont importantes révèle Hervé Policard : "Chez moi, je perds à peu près 80% de ma production". Mais la saison n'est pas encore terminée, au contraire. Et bonne nouvelle, en janvier la truffe berrichonne plus mûre et plus mature devrait être encore bien meilleure !