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"Ce sera le festival du cinéma dans son ensemble" : l'édition 2020 de Deauville chamboulée par la crise
A année exceptionnelle, organisation exceptionnelle. Le festival du film américain de Deauville sera, une fois n'est pas coutume, dédiée à "tout le cinéma" et pas qu'aux productions d'outre-Atlantique. "Il faut être solidaire de la profession", affirment les organisateurs.

Les organisateurs du festival en ont détaillé le format ce mardi matin, lors d'une conférence de presse. Dans une année marquée par le Covid, deux changements majeurs s'annoncent : la programmation, élargie à d'autres films, et le nombre de spectateurs, revu à la baisse.
"On s'est dit : notre rôle, c'est d'accueillir les films"
Du fait de la situation sanitaire alarmante aux États-Unis (168 000 morts, le pays le plus endeuillé au monde à l'heure où nous écrivons ces lignes), l'immense majorité des acteurs et réalisateurs américains se retrouvent bloqués de l'autre côté de l'Atlantique. "Donc, nous nous sommes dit que c'était peut-être l'occasion d'inviter un grand festival, Cannes, qui n'a pas pu se tenir, et de lui donner de la visibilité", explique le maire de Deauville, Philippe Augier.
Les organisateurs de Deauville ont ainsi retenu une sélection de 10 films qui auraient dû être projetés à Cannes, en mai. De même, trois films d'animation sont programmés, qui étaient à l'origine au programme du festival d'Annecy, en juin dernier. "Non seulement, ce sera le festival du cinéma américain, mais ce sera le festival du cinéma tout court. Une grande partie des professionnels du cinéma français seront présents, c'est une fierté", ajoute Philippe Augier.
Les organisateurs insistent sur la solidarité à avoir en ces temps de crise : "À partir du moment où le cinéma est en danger, où les films ne circulent pas, avec l'interdiction des festivals, nous qui avions une ouverture en septembre, on s'est dit : notre rôle, c'est d'accueillir les films", complète Bruno Barde, directeur artistique du festival.
"Le but n'était pas forcément de faire une édition rentable"
Outre la programmation bouleversée, le Covid a d'autres conséquences sur le festival : masque obligatoire en salle et aux abords des lieux - y compris sur le tapis rouge, où le public devra se masquer pour apercevoir les vedettes.
En outre, la jauge de spectateurs est réduite : 1545 places au lieu de 2186, soit 641 places en moins réparties entre les trois salles de projection (le casino, le cinéma Morny et le centre international). Avec, en conséquence, des finances à revoir à la baisse. "Bien évidemment, on aura moins de recettes", reconnaît Carine Fouquier, la directrice du CID (centre international de Deauville). "Mais le but n'était pas forcément de faire une édition rentable : c'était de faire le premier festival de l'année et de le maintenir, quoi qu'il en coûte."
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