Charente : le parc d'attraction BD Imagiland crée la polémique
Le projet de parc d'attractions sur le thème de la Bande dessinée ne fait pas l'unanimité à Angoulême. Loin de là. "Imagiland", qui doit voir le jour d'ici 2023 sur le site d'une ancienne carrière Lafarge à La Couronne, est décrié par les défenseurs de l'environnement, qui ont manifesté hier soir.
"Imagiland", c'est le nom de ce parc d'attractions sur le thème de la bande dessinée qui doit s'installer d'ici 2023, sur le site d'une ancienne carrière Lafarge, à La Couronne près d'Angoulême. C'est la Communauté d'agglomération du Grand Angoulême qui pilote le projet, présenté officiellement en Janvier 2020. Depuis plus rien : il y a eu la crise sanitaire, les municipales, et l'élection à la présidence de l'agglomération du maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont. Ce qui inquiète les militants de plusieurs associations de défense de l'environnement, et pas seulement, c'est l'opacité qui entoure le dossier aujourd'hui.
Une vingtaine de manifestants ont voulu rencontrer hier soir les représentants du groupe Vinci qui doit construire ce parc, venus présenter le projet aux élus réunis en bureau communautaire du Grand Angoulême. C'est un investissement d'une centaine de millions d'euros, grâce à un tour de table financier qui intègre les Chinois de Dragontoon Group, la société de construction du groupe Vinci l'ADIM Nouvelle Aquitaine, et d'autres financeurs. Le parc d'attractions "Imagiland" devrait ressembler au "Parc Spirou", construit à Monteux, dans le Vaucluse, près d'Avignon. C'est le même groupe, "Média Communication", et le même exploitant.
200 emplois devraient être créés par le parc d'attraction BD, où sont prévues une quinzaine d'attractions autour des personnages de Gaston Lagaffe, Lucky Luke, ou Black et Mortimer. Le début des travaux est prévu en 2021. Mais les opposants reprochent à ce dossier trois griefs majeurs : le secret qui règne sur les différentes composantes du dossier, les nuisances sur la flore et la faune qui renaissent dans cette carrière laissée à l'abandon, et l'absence de la bande dessinée d'aujourd'hui près d'une ville où les auteurs sont nombreux. Trois manifestants ont demandé, hier soir, à être reçus par les élus pour exposer leurs arguments. Ce n'est pas prévu par le règlement du bureau communautaire. Ils ont laissé leurs numéros de téléphone. Le prochain conseil communautaire doit se pencher sur le sujet jeudi prochain. Le cabinet du président de l'agglo, sollicité hier, ne souhaite pas commenter cette polémique.
Reportage sur la manifestation anti-Imagiland
Interview de Raphaël Manzanas, conseiller communautaire d'opposition au Grand Angoulême