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Clichy-sous-Bois : une école de cinéma pour tous

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Une école de cinéma gratuite a ouvert mi novembre à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. L'école Kourtrajmé, du nom du collectif de cinéastes créé dans les années 90, a sélectionné dix premiers élèves "pour faire partager notre expérience" dit Ladj Ly, réalisateur, à l'origine du projet.

Ladj Ly (au centre) présente son école de cinéma Kourtrajmé, à Clichy-sous-Bois, le 16 novembre
Ladj Ly (au centre) présente son école de cinéma Kourtrajmé, à Clichy-sous-Bois, le 16 novembre © Radio France - Rémi Brancato

Une école de cinéma gratuite, en Seine-saint-Denis : elle a fait sa rentrée le 16 novembre dernier, autour de son initiateur, le réalisateur Ladj Ly, deux fois nommé aux César en 2018, dans les catégories documentaire et court-métrage. L'école Kourtrajmé, du nom du collectif dont il fait partie, fondé dans les années 90 avec Romain Gavras, Kim Chapiron ou encore Vincent Cassel, a recruté dix premiers élèves pour une première session d'écriture de scénario, et est hébergée par les Ateliers Médicis, lieu culturel implanté à Clichy-sous-Bois, en bordure de la ville voisine de Montfermeil. 

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"Cela va faire plus de dix ans qu'on rêve d'ouvrir une école Kourtrajmé"

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"C'est un rêve qui se réalise, cela va faire plus de dix ans qu'on rêve d'ouvrir une école Kourtrajmé pour partager notre expérience, on est super fiers!" se réjouit Ladj Ly. L'école proposera ainsi pour sa première année trois sessions de trois mois : l'écriture de scénario, la réalisation puis la post production. 

Une école gratuite

Le collectif Kourtrajmé et ses noms devenus célèbres ont bercé l'amour du cinéma de certains postulants, comme Bilel Chikri, 31 ans, seul enfant de Clichy-sous-Bois. "Ils sont passés de Youtube au grand écran : c'est un peu des exemples" explique celui qui a déjà exercé plusieurs fonctions, comme régisseur, sur les tournages qui se sont multipliés dans sa ville depuis les émeutes de 2005.

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"On est dans un territoire assez pauvre, et les gens n'ont pas forcément les moyens de mettre 5, 6 ou 10 000 euros dans une école de cinéma alors on part du principe que c'est gratuit : venez juste avec votre idée et on s'occupe du reste" explique Ladj Ly, qui a donc recruté les étudiants en fonction de l'idée de scénario proposée. 

Faire émerger "un autre point de vue"

"Je n'aurais pas pu débourser ces sommes là" reconnaît Daouda Konaté, 24 ans, originaire d'Etampes en Essonne et qui fait partie des dix heureux élus, sélectionnés parmi 1000 candidats

"C'est vraiment de permettre à une nouvelle génération d'artistes, qui vient de viviers auxquels on ne s'attend pas, d'émerger" défend Cathy Bouvard, la directrice des Ateliers Médicis. "Quand on vient d'un endroit comme l'endroit d'où je viens, on a forcément un autre point de vue, on voit les choses différemment" abonde Daouda Konaté.

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