Confinement allégé : un grand bol d'air pur sur le plateau de Beille en Ariège
Escapade sur le plateau de Beille ce week-end grâce aux toutes récentes 3 heures de sortie autorisées dans la limite des 20 km. Ce n'était pas la foule des grands jours, mais quelques chanceux qui résident au pied de la montagne ont eu la chance de monter jusqu'à 1700 m d'altitude pour s'oxygéner.
Le plateau de Beille en Ariège est réputé pour ses randonnées à ski de fond et en raquettes ainsi que pour son école de chiens de traîneaux. A l'heure où les professionnels des sports d'hiver tentent d'obtenir de la part du gouvernement l'autorisation d'ouvrir les remontées mécaniques pour les vacances de Noël , les lieux commencent à être réinvestis par les promeneurs.
Escapade pour s'oxygéner à pied
En ce dernier week-end de novembre, grâce aux toutes récentes 3 heures de sortie autorisées dans la limite des 20 km autour de son domicile, quelques chanceux qui résident au pied de la montagne ont eu la chance de monter jusqu'à 1700 mètres d'altitude pour s'oxygéner après un mois de confinement. C'est le cas de Danièle et Jean-Pierre, un couple de retraités qui réside à Albiès. Ils sont venus se ressourcer en altitude.
Un mois à se promener autour de sa maison. Jean-Pierre avait besoin de s'oxygéner et de renouer avec la montagne qu'il parcourt depuis tout gosse :
Je suis venu la première fois ici j'avais six ans avec mon père et les copains de mon père. C'était à 3 heures de marche du premier village"
Avec la route aujourd'hui il monte au plateau de Beille en 20 minutes et profite avec son épouse Danièle du grand air :
On est ravis, on vient chez nous. Tout le monde attend ça. La montagne fait partie de notre bien-être"
Danièle et Jean-Pierre se postent au pied de la cabane des Issarges, celle où une gravure indique les 1791 mètres d'altitude, face aux chiens de traîneaux :
On a écouté les chiens et les chasseurs au loin. On est contents d'avoir un rayon de soleil aussi"
Mais le grand air ne fait pas tout pour le couple qui a un besoin criant de revoir les siens :
Ce qui manque le plus c'est de voir les gens qu'on aime. C'est dur, surtout à nos âges. Quand on est vieux c'est dur. Le moral a pris une secousse.
Le couple attend patiemment le 15 décembre pour se sentir complètement libéré.
Une première sortie pour filmer avec un drone
Sur le chemin qui mène à la station de sports d'hiver ce samedi il y avait aussi Michel*, venu prendre des photos avec son drone, une activité rigoureusement impossible à faire pendant le confinement :
Vu le temps qui nous était imparti c'était juste. On ne peut pas faire voler un drone dans un village alors forcément il faut aller là où il n'y a personne"
Ici sur le plateau de Beille entre rayon de soleil et arc-en-ciel Michel a la possibilité de se régaler, il piste les animaux :
Des izards, des sangliers. Il faut tomber dessus un peu par hasard, c'est pas évident ! "
La terre ocre par endroit contraste avec le vert des pins et le blanc des nuages au loin, de quoi faire de belles photos :
Cascades, lacs, en fait je me promène"
Le silence est brisé par la voie métallique du drone, mais Michel apprécie sa liberté retrouvée :
Y'en a c'est la chasse, la pêche, moi c'est le drone. Une activité comme une autre"
La sortie restera tout de même assez courte. A 16h30 au départ de la station de ski de fond le brouillard s'installe et Michel s'en retourne dans vallée.
*prénom d'emprunt