Coronavirus : en Béarn, Bigorre, et ailleurs, les écoles de danse ne savent plus sur quel pied danser
Qu'elles enseignent la danse classique, jazz, contemporaine ou le hip-hop, en ce mois de janvier, les écoles de danse ont le plus grand mal à suivre la chorégraphie du gouvernement sur les ouvertures et fermetures à cause de l'épidémie.
La Fédération Nationale de Danse estime qu'on compte en France quelques 3 millions de pratiquants, si on englobe toutes les disciplines y compris la danse folklorique et de salon.
Depuis le début de l'épidémie et les épisodes de confinement, de nombreux enseignants ont dû proposer des cours en visio, avec toutes les difficultés que cela suppose : exiguïté des espaces privés, correction à distance, impossibilité du travail collectif. Il y a aussi eu l'organisation mixte : cours dans les salles pour les mineurs et en visio pour les adultes. Les dernières mesures annoncées par Jean Castex ont fait l'effet d'une douche froide : fallait-il refermer les salles aux mineurs alors qu'elles venaient de rouvrir ?
La chorégraphie du gouvernement est bien difficile à suivre même pour les préfectures
A Pau et son agglomération les professeurs de danse ont crée le collectif le "cri du corps" pour échanger les informations et se soutenir dans ces moments difficiles. Quatre professeurs ont écrit à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour savoir si leurs écoles pouvaient rouvrir ou pas. Les réponses arrivées le même jour laissent perplexe : deux ont eu le feu vert pour rouvrir et deux autres devaient rester fermées.
Heureusement que nous sommes soudés, que nous avons créé un collectif parce que nous subissons une certaine violence : pourquoi certaines écoles seraient ouvertes et pas d'autres?
Les enseignants doivent aussi informer les parents de tous ces changements qu'ils ne maîtrisent pas, et certains ne le comprennent pas.
Le Centre National de la Danse a mis tout le monde d'accord
Le Centre National de la Danse, qui est le lieu de référence pour tous les professionnels de la danse a publié la décision définitive (jusqu'au prochain changement) : les écoles de danse sont considérées comme des lieux d'enseignement artistique et à ce titre elles peuvent accueillir les mineurs.
Mais pendant toute la semaine les enseignants ont du jongler entre les plannings à refaire, les cours en visio, et les questions des parents, sans oublier la mise en place du couvre-feu avec possibilité de demander des dérogations, un nouveau casse-tête.